L’idée que la mort est douloureuse et l’agonie mal prise en charge en soins palliatifs est assez répandue. Mais une telle mort « est extrêmement rare » affirment trois chercheurs australiens dans un article de The Conversation. Et même, les symptômes douloureux, la fatigue, l’insomnie, les problèmes respiratoires s’améliorent à mesure que les patients se rapprochent de la mort : plus de 85 % des patients en soins palliatifs ne présentent aucun symptôme grave au moment de leur décès.
Ils s’appuient pour cela sur les données de l’Australian Palliative care outcomes collaboration (PCOC)[1], qui démontrent, sur les dix dernières années, une amélioration de la prise en charge de la douleur en soins palliatifs grâce à des évaluations plus approfondies des besoins des patients, des médicaments plus efficaces et une multidisciplinarité des soins.
Le symptôme le plus fréquent en fin de vie est la fatigue, et non la douleur. En outre, si près de 8% des patients ont signalé une douleur intense au début de leur prise en charge en soins palliatifs, seuls 2,5% l’ont rapporté au cours des derniers jours. Ces chiffres laissent entendre que pour un petit nombre de patients, les médicaments existants ou d’autres soins ne soulagent pas leur douleur. Il faut aussi prendre en compte que certains refusent d’être soulagés pour des raisons familiales, personnelles ou religieuses.
Le problème qui demeure est l’accessibilité à ces soins en fin de vie. En Australie, 160 000 décès sont recensés chaque année, dont environ 100 000 sont prévisibles. Mais seul 40 000 personnes reçoivent des soins palliatifs chaque année.
[1] 250 000 patients sur les 10 dernières années.