À l’occasion de l’anniversaire de la mort de Molière, l’Aumônerie catholique des artistes du spectacle invite les artistes et leurs amis à une messe solennelle
en l’église Saint-Roch – le 19 février à 12h.
Elle sera présidée par le Père Philippe Desgens, aumônier des artistes du spectacle
Animée par l’Ensemble Sprezzatura / Direction : Sébastion Fournier
Grandes Orgues : Françoise Gangloff, titulaire de Saint-Roch
Avec la participation du comédien Francis Perrin
L’Aumônerie des Artistes du Spectacle a été fondée en 1927 à l’initiative de deux comédiens de la Comédie Française, Jeanne Delvair et Georges Leroy, par le Père Gillet, dominicain, sous le nom : « Union Catholique du Théâtre ». A sa suite, les pères dominicains assurèrent longtemps l’animation de l’Aumônerie. Le plus connu est le Père Ambroise Marie Carré, célèbre prédicateur du Carême à Notre Dame de Paris et Académicien. Depuis l’origine, le siège de cette Aumônerie est à la paroisse Saint Roch.
C’est une histoire conflictuelle et mouvementée que celle des relations entre le théâtre et l’Eglise. N’oublions pas que Molière n’eut droit à des obsèques en terre chrétienne que sur intervention de Louis XIV auprès de l’Archevêque de Paris. Il y a un lourd passif… qui n’est peut-être pas entièrement dissipé, même après Jean-Paul II, le Pape qui fut comédien dans sa jeunesse !
A quoi sert l’Aumônerie des artistes ? Elle assure une présence d’Eglise auprès d’un milieu de vie qui, plus que tout autre, est fragilisé par l’aléatoire des carrières et les incertitudes de l’avenir. La sympathie généreuse que manifeste l’aumônier des artistes à l’endroit de fidèles souvent peu conformistes, doit répondre par-delà les siècles à l’injuste dureté qu’avait trop longtemps cautionnée l’ignorance. L’Eglise n’a pas à chercher ailleurs que dans sa propre histoire les causes de la déchristianisation qui affecte le monde du théâtre : à elle de prendre les devants et de réparer, par une attention toute particulière à leurs besoins, les blessures dont ces mal-aimés ont hérité l’amer souvenir. L’Aumônier des artistes doit répondre à cette urgence : accompagner l’itinéraire d’homme et de femmes en quête d’une harmonie entre l’art et la foi.