«La guerre cause toujours de graves dommages écologiques. Ne maltraitons pas notre maison commune, mais préservons-la pour les générations futures». C’est le message transmis par le Pape François, ce lundi 6 novembre 2017, dans un tweet, en cette Journée internationale pour la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé.
Le Saint-Père s’est exprimé alors que s’est par ailleurs ouverte aujourd’hui à Bonn, en Allemagne, la Cop23, la conférence sur les changements climatiques de l’ONU. La rencontre rassemblera, du 6 au 17 novembre 2017, les représentants de plus de 200 pays, deux ans après l’accord de Paris.
Le Pape François a, à de nombreuses reprises, sensibilisé à la protection de la Création et mis en relief la responsabilité de l’homme dans la «dévastation de l’environnement». Il a également établi un lien étroit entre dégradation environnementale et guerre.
Ainsi dans son encyclique Laudato si’, le Saint-Père relève qu’«il est prévisible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles».
La guerre, observe le Pape «cause toujours de graves dommages à l’environnement et à la richesse culturelle des peuples, et les risques deviennent énormes quand on pense à l’énergie nucléaire et aux armes biologiques».
Le Saint-Père est particulièrement attentif au problème de l’eau. Aussi dans son encyclique, il relève que «le contrôle de l’eau par de grandes entreprises mondiales deviendra l’une des principales sources de conflits de ce siècle». Par ailleurs, en février dernier, lors d’un congrès au Vatican sur le thème du « droit humain à l’eau», il indiquait avec force que «toute personne avait droit à l’accès à l’eau potable et sûre». Et de s’interroger : «Je me demande si au milieu de cette troisième guerre mondiale combattue par morceaux » que nous sommes en train de vivre, nous ne nous dirigeons pas vers la grande guerre mondiale pour l’eau».
En septembre 2016, lors de la Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la création, le Saint-Père avait invité à une conversion spirituelle entraînant un changement concret de modes de vie et de nos comportements qui soient respectueux de la création. «Nous ne pouvons pas nous résigner ou être indifférents à la perte de la biodiversité et à la destruction des écosystèmes, souvent provoquées par nos comportements irresponsables et égoïstes» avait-il déclaré, soulignant que lorsque «nous maltraitons la nature, nous maltraitons aussi les êtres humains».