Lors de l’angélus du dimanche 24 mars, le Pape François a médité sur la miséricorde divine, en s’arrêtant sur la parabole du figuier stérile (Lc 13,1-9). Le Saint-Père a rappelé que nous pouvons compter sur la miséricorde de Dieu mais «sans en abuser».
Dans la parabole du figuier, le Saint-Père a rapproché cet arbre qui ne porte aucun fruit à l’humanité indifférente et aride. Il faut attendre que Jésus intercède pour que «les fruits de l’amour et de la justice» puissent y germer.
Le danger de la stérilité spirituelle
«Le figuier que le Maître de la parabole veut éliminer représente une existence stérile, incapable de donner, de faire le bien. Il est le symbole de celui qui vit pour lui-même, repu et tranquille, installé dans son propre confort, incapable de tourner le regard et le cœur vers ceux qui sont proches de lui et qui se trouvent dans une condition de souffrance, de pauvreté et de malaise»,a observé le Pape.
A cette attitude d’égoïsme et de stérilité spirituelle, François oppose le grand amour du vigneron envers le figuier: «il est patient, il sait attendre, il lui consacre son temps et son travail.»
La possibilité de conversion n’est pas illimitée
Ainsi, malgré la stérilité, qui marque parfois notre existence, le Pape rappelle combien Dieu est patient et nous offre la possibilité de changer et de progresser sur la voie du bien. Ce temps imploré et concédé dans l’attente que l’arbre enfin porte du fruit indique également «l’urgence de la conversion», souligne-t-il.
Or, «la possibilité de conversion n’est pas illimitée; aussi faut-il la saisir immédiatement; sinon, elle pourrait être perdue pour toujours. Nous pouvons vraiment compter sur la miséricorde de Dieu, mais sans en abuser. Nous ne devons pas justifier la paresse spirituelle, mais accroître notre engagement à refléter rapidement cette miséricorde avec la sincérité du cœur», prévient le Souverain pontife argentin.
En ce temps de Carême, conseille l’évêque de Rome, chacun doit donc se sentir interpellé, en modifiant quelque chose dans sa propre vie, dans sa propre façon de penser, d’agir et de vivre les relations avec le prochain. Dans le même temps, «nous devons imiter la patience de Dieu qui a confiance en la capacité de tous à pouvoir “se relever”».