Le Pape François demande aux chrétiens du Japon de faire face aux défis du présent en gardant dans leur esprit le témoignage de leurs si nombreux martyrs.
Dans une lettre adressée aux évêques du Japon, à l’occasion de la visite pastorale du cardinal Fernando Filoni, le Pape a mis en valeur la mémoire des nombreux martyrs du Japon et des «chrétiens cachés» qui ont vécu clandestinement, du XVIIe au XIXe siècle, de façon à ne pas avoir à répudier leur foi.
Le cardinal Filoni, préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples, (dicastère dont dépend la Japon en tant que terre de mission), débute ce dimanche une visite pastorale au Japon, planifiée du 17 au 26 septembre.
Dans sa lettre, le Pape souligne les «défis que le temps présent pose aux chrétiens du Japon», et il les invite à ne pas «être résigné», et à ne pas se paralyser face aux nouvelles problématiques qui frappent la société japonaise. Le Pape évoque notamment le «taux élevé de divorces», «le nombre de suicides, même parmi les jeunes», le phénomène des “hikkimori”, ces gens qui choisissent de vivre complètement déconnectés de la société, «le formalisme spirituel et religieux, le relativisme moral, l’indifférence envers la religion, une obsession pour le travail et pour l’épargne».
Par ailleurs, le développement économique du Japon a laissé beaucoup de gens en retrait : les pauvres, les marginalisés, les exclus, et pas seulement ceux qui ont été exclus dans un sens matériel, mais aussi ceux qui sont spirituellement et moralement dans le besoin.
Dans ce contexte particulier, le Pape rappelle qu’il est nécessaire et urgent que l’Église au Japon soit constamment renouvelée, en ayant toujours à l’esprit la mission de Jésus, qui est «sel et lumière».
Le Pape conclut en rappelant que la vraie force évangélique de l’Église japonaise vient du fait qu’elle a été une Église de martyrs et de confesseurs de la foi, et que c’est «un grand atout à sauvegarder et à développer».