C’était un peu la surprise ce dimanche place Saint Pierre. Le pape François vient de terminer la messe au cours de laquelle il a canonisé 35 bienheureux, tous d’Amérique centrale et latine, puis, juste avant la prière de l’angélus il annonce : «J’ai accueilli le désir de plusieurs conférences épiscopales de l’Amérique latine, ainsi que la parole de nombreux pasteurs et fidèles d’autres régions du monde, et j’ai décidé de convoquer une Assemblée Spéciale du Synode des Évêques pour la région de l’Amazonie».
Le pape explique en quelques mots que cette rencontre, qui se tiendra en octobre 2019 au Vatican, aura pour objectif de trouver des nouvelles voies pour l’évangélisation des populations locales. L’attention du pape se tourne particulièrement vers les populations indigènes, souvent oubliées, dit-il, et sans la perspective d’un avenir serein.
La forêt amazonienne, dont le Saint Père rappelle qu’elle constitue «un poumon d’une importance capitale pour la planète», s’étend sur presque 7 millions de km2 et sur 8 pays d’Amérique latine. Elle abrite aujourd’hui encore environ 20 millions d’habitants, essentiellement des populations autochtones directement menacées par une industrie transnationale qui surexploite la foret et détruit l’environnement. Une situation largement dénoncée par le REPAM, le Réseau Ecclésial Pan-Amazonien, qui essaie de soutenir les populations indigènes de cette région du monde.