Il y a quelques jours, Asia a envoyé un message à son mari, Ashiq Masih, grâce au précieux soutien d’une gardienne de la prison, chrétienne, qui lui est très proche. Elle a demandé une rencontre, suscitant d’ailleurs une certaine appréhension dans sa famille. La rencontre a eu lieu lundi, le 6 mars. L’époux d’Asia était accompagné de Joseph Nadeem, le tuteur de la famille et responsable de la fondation Renaissance Education Foundation de Lahore, qui accueille et s’occupe de l’instruction des enfants d’Asia et règle, en même temps, les dépenses judiciaires.
« Asia va bien. Sa vue a baissé et elle a besoin de lunettes », raconte Joseph Nadeem à Vatican Insider. « Elle a demandé à nous voir pour avoir des nouvelles sur la situation politique et savoir où en était son jugement, après le renvoi du procès devant la Cour suprême », sur désistement d’un juge, en octobre 2016. À ce sujet, le tuteur de la famille a fait savoir qu’une instance sera présentée dans le courant du mois de mars pour demander une nouvelle audience devant la Cour. Laquelle, a-t-il souligné, pourrait avoir lieu en avril, et aboutir à l’acquittement d’Asia qui serait alors « le plus beau des cadeaux de Pâques », a-t-il souhaité.
En attendant, Asia prie… « Aie pitié de moi, Seigneur », répète-t-elle inlassablement. Les trois cellules à côté de la sienne sont vides. Elle est totalement isolée. Asia est convaincue que le Seigneur Dieu écoutera sa prière. « Dieu écoute la prière de l’opprimé, et elle y croit de tout son être », a conclu J. Nadeem.