Nommer rapidement un nouveau juge ou un nouveau collège pour examiner le cas d’Asia Bibi : telle est la requête présentée au président de la Cour suprême par les défenseurs de cette dernière au lendemain du report de l’audience relative au cas de blasphème qui la concerne (voir notre article à ce sujet). La chrétienne, condamnée à mort en premier degré et en appel, attend la décision de la Cour Suprême. Ses avocats ont confiance dans le fait que cette Cour puisse effectuer cette nomination et fixer une nouvelle audience d’ici seulement quelques semaines.
« Même après le renvoi, nous demeurons confiants dans le fait que la Cour pourra annuler les accusations à l’encontre d’Asia » déclare Nasir Saeed , directeur de l’ONG CLAAS (Centre for Legal Aid, Assistance and Settlement), qui suit le cas et fournit une assistance légale gratuite à de nombreux autres chrétiens injustement accusés et à des indigents ayant besoin d’une défense légale.
« Toutefois – ajoute-t-il – je crains également que, en cas de décision qui lui serait favorable, des répercussions négatives ou des violences gratuites puissent avoir lieu à l’encontre des chrétiens au Pakistan. En revanche, si la condamnation devait être confirmée, il sera encore possible alors faire appel au Président du Pakistan, qui dispose du pouvoir de concéder la grâce ».
Nasir Saeed relève « les pressions exercées par les extrémistes » et rappelle que « jusqu’ici, personne n’a été exécuté pour blasphème au Pakistan ». « Il est très important que le gouvernement prenne la question au sérieux et adopte des mesures adéquates de sécurité avant le procès ». A ce titre, il invite les institutions à « garantir protection et aide aux victimes de fausses accusations de blasphème ainsi qu’à leurs familles ».
Source : Agence Fides