Pakistan – Agression envers un pasteur chrétien et chantage au blasphème

Pakistan – Agression envers un pasteur chrétien et chantage au blasphème

Un groupe de 50 musulmans a attaqué la maison du pasteur chrétien Mikel Robert à Farooqabad, au sein du district de Sheikhupura, suite à une dispute immobilière dans le cadre de laquelle pourrait être utilisée, de manière instrumentale, la loi sur le blasphème. C’est ce qu’indique l’équipe de l’ONG The Voice qui fournit actuellement assistance légale et aide morale à la famille du pasteur. Nous avions déjà évoqué cette ONG, qui subit des menaces en raison de son action (voir notre article à ce sujet). Suite à l’agression, une plainte a été déposée devant les autorités de police, lesquelles ont arrêté un certain nombre de personnes, immédiatement relâchées. Les coupables ont menacé le pasteur et sa famille de formuler une fausse accusation de blasphème dans le cas où ils ne quitteraient pas immédiatement leur domicile.
Au cours de l’agression, intervenue le 19 octobre au soir, les membres de sa famille étaient chez eux et tous ont été roués de coups alors que la maison était dévastée. Les hommes de la maisonnée ont subi de graves blessures à la tête, des lésions au dos, aux jambes et aux bras.
Le motif de l’agression est une dispute portant sur la propriété de l’immeuble dans lequel réside la famille du pasteur. La dispute a débuté voici deux ans. L’ancien propriétaire l’a en effet vendu à un musulman mais la famille du pasteur se trouve en possession de documents qui attestent qu’elle avait acquis la maison. La dispute s’est poursuivie devant les tribunaux et des membres de la police ont, eux aussi, menacé la famille du pasteur en intimant à toute la famille de quitter l’habitation. Ces derniers jours, les menaces se sont intensifiées avant de parvenir à l’agression et au chantage basé sur la menace d’une fausse accusation de blasphème. « Il est dommage que la police agisse contre une famille pauvre. Cette famille chrétienne attend la justice. Il s’agit d’un cas d’usage abusif évident de la loi sur le blasphème » indique l’ONG The Voice. 

Source : Agence Fides

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