Le 31 octobre dernier Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, intervenait lors de la 71e session de l’Assemblée générale de l’ONU, sur le thème de la promotion et de la protection des droits humains.
Il a brossé un tableau relativement sombre du respect de la dignité humaine dans le monde. une dignité dont il a également rappelé les contours depuis la conception jusqu’à la mort naturelle.
La liberté de religion continue à être bafouée dans de nombreux pays. Le droit (cf notre note) à la vie des personnes à naître, des migrants, des victimes des conflits, des pauvres, des personnes âgées et de ceux qui risquent la peine de mort n’est pas considéré comme une priorité, a regretté le prélat philippin.
La compréhension intégrale des droits et de la dignité humaine requiert aussi la reconnaissance des droits sociaux, culturels, politiques et spirituels de toutes les personnes. Un élément constitutif de ce droit existe dans la liberté de pensée, de conscience et de religion, prévue par l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. «La liberté de changer de religion ou de credo» doit être garantie.
Et le prélat de constater que tel n’est pas le cas en de multiples endroits dans le monde. Il a également ajouté qu’au-delà des Etats, les religions doivent faire un travail d’acceptation du pluralisme.
A ce sujet, nous voudrions préciser un point important. C’est une chose d’accepter l’existence de fait du pluralisme religieux, c’en est une autre d’amalgamer l’ensemble dans un syncrétisme mouvant. Le Saint-Père a été très clair à ce sujet à de multiples reprises. L’œcuménisme n’est ni relativisme, ni syncrétisme.
En ce qui concerne la liberté religieuse, nous oublions un point important défini à Vatican II, celle-ci suppose la réciprocité. En d’autres termes, la liberté religieuse pour l’islam suppose que l’islam pratique aussi cette même liberté religieuse.
Note : Nous faisons un raccourci rapide mais dommageable entre droit à la vie et droit au respect de la vie. Nous ne possédons aucun droit à la vie. Vers qui une personne qui n’existe pas encore ferait-elle valoir ce droit ? Quel droit de ce type avons-nous devant l’auteur de la vie qu’est Dieu ? Non, ce qui existe c’est un droit au respect de la vie une fois qu’elle est là. Ce qui est très différent et évite les glissements en tous genres, comme la PMA, GPA et autres revendications d’insémination post mortem. (pour aller plus loin)