Nous fêtons cette année le centenaire des apparitions de Notre Dame à Fatima au Portugal. Les différents faits de l’histoire de cette apparition, sans doute la plus grande de ces derniers temps, nous font présumer de l’importance de ce 100e anniversaire. Ce qui s’est passé au Portugal en 1917 est le gage et le signe prophétique de ce que le Cœur immaculé de Marie prépare pour le monde. Personne ne peut plus nier que le fait de Fatima est en connexion avec les grands évènements mondiaux de ces cent dernières années. Faut-il rappeler que la première apparition eut lieu quelques semaines après l’explosion du bolchevisme en Russie, et juste huit jours après que le pape Benoît XV, ajoutant aux litanies mariales l’invocation : « Reine de la Paix, priez pour nous », eût demandé la prière des enfants pour la paix ! Fatima est donc un évènement historique de la plus haute importance pour les destins du monde.
Histoire et dogme : pas de phénoménologie
Nous retracerons, dans cette rubrique qui vous accompagnera tout au long du centenaire, l’histoire des apparitions de Fatima. Nous tirerons les leçons de ces évènements historiques et du message de paix dont ils sont porteurs. Et plus encore, nous essaierons de nous encourager à répondre aux demandes du Cœur immaculé de la Sainte Vierge.
Nous éviterons donc une histoire purement évènementielle. Il sera encore moins question ici de faire de la phénoménologie. Cette fausse science qui prétend tout expliquer sans Dieu. Non ! Fatima au contraire nous rappelle que Dieu est le Maître de l’Histoire. L’homme n’en est que l’acteur principal. Il serait fou pour lui de composer son avenir en oubliant qui en est la Providence, de marcher vers sa destinée sans tenir compte que Dieu en est le Maître.
L’histoire de Fatima rappelle, avec force, la suprématie du spirituel sur le temporel, et sa très grande influence dans l’ordre temporel. Le rappel de cette vérité est nécessaire à la guérison de nos esprits blessés par ce vent de laïcisme qui a fini par glacer notre bon sens et le sens de la foi. Fatima nous rappelle que nos pays doivent être régis dans l’unité du temporel et du spirituel. Pas de division, pas de séparation mais bien distinction et sujétion du temporel au spirituel, car Dieu est aussi le Maître des nations ! Notre Dame dit tout cela en ces quelques mots : « Si l’on fait ce que je vais vous dire, on aura la paix ! ». La Reine de la Paix vient rappeler aux hommes ce qu’ils doivent faire dans le domaine spirituel – c’est son rôle – pour obtenir en conséquence une paix temporelle. Cela, notre siècle est-il encore en mesure de le comprendre et de l’admettre ? Il faudra bien qu’il le comprenne un jour puisque la Sainte Vierge annonce qu’à la fin, son Cœur immaculé triomphera.
Le catéchisme de l’histoire
Nous parcourrons aussi, grâce à l’histoire de Fatima, tout l’exposé des vérités dogmatiques que nous avons trop tendance à oublier. Car Fatima, c’est aussi un rappel de ces vérités de foi qui ont fait la chrétienté et qui la referont. Ce sont des vérités éternelles !
Nous étudierons donc l’histoire de Fatima avec ce regard qui perce jusqu’aux profondeurs de l’au-delà, regard de foi qui unit parfaitement notre vie présente et notre éternité. Regard qui ne se scandalise pas que Notre Dame demande de réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre, l’offrande de sacrifices pour épargner l’enfer aux pécheurs, la consécration de la Russie à son Cœur immaculé pour y régner et assurer ainsi une paix mondiale ! Fatima nous réapprend à prier, à adorer, à nous mettre à genoux devant Dieu, car c’est Lui qui est la Paix des âmes et la Paix du monde. La paix est un don de Dieu que nous ne pourrons recevoir que lorsque notre orgueil aura courbé le front devant Lui, quand nous nous serons mis à genoux au pied du Cœur immaculé de Marie, duquel dépend cette grâce de la Paix.
Le Ciel, encore une fois, vient au secours de la terre. L’empereur Constantin reçut du Ciel le signe du salut : « Par ce signe tu vaincras. » Aujourd’hui, c’est la Vierge de Fatima qui vient nous dire par quel signe nous vaincrons le mal, mal spirituel et mal temporel, car, encore une fois, dans le cours de l’Histoire, ces deux réalités sont plus liées qu’on ne veut bien le croire. Le Ciel vient donc à notre secours, mais serons-nous assez attentifs à son appel ? Saurons-nous même simplement comprendre ce qu’il attend de nous personnellement et socialement ? En tout cas le remède est donné et il est souverainement efficace, comme nous le verrons.
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