« Les affrontements continuels entre agriculteurs et bergers constituent une indication claire du fait que la vieille méthode de l’élevage au travers de ce qu’il est convenu d’appeler les routes du bétail et des réserves de pâturage est obsolète et insoutenable. D’où la nécessité urgente que les propriétaires terriens louent leurs terres aux bergers pour créer des élevages »
a affirmé Mgr Mathew Man’Oso Ndagoso, Archevêque de Kaduna, dans son homélie.
La région de Kaduna est bouleversée depuis des mois par les razzias perpétrées par les bergers Fulanis qui se déplacent à la recherche de nouveaux pâturages, se heurtant aux populations sédentaires.
Mgr Ndagoso a identifié les racines des affrontements mortels incessants entre agriculteurs et bergers dans le mouvement continuel de ces derniers à la recherche de pâturages pour leurs animaux.
« Nous exhortons tous les sujets intéressés à faire le nécessaire afin de favoriser la création d’un milieu favorable à l’institution progressive de ranches de la part des gouvernements, communautés et individus, afin de contribuer à la limitation du niveau de violence qui menace l’existence sociale de notre pays » a-t-il souligné.
Mgr Ndagoso a cité la déclaration conjointe des Evêques catholiques de la Province ecclésiastique de Kaduna : « En regardant de l’avant, nous devons remarquer que le débat sur les gardiens de troupeaux et les bergers constitue un débat sur l’avenir de notre survie humaine, sur l’environnement et sur notre pays. Nous devons abandonner la vieille pratique des bergers qui se déplacent avec leurs troupeaux au travers du pays, vue la violence que celle-ci entraîne chez nos populations. Aujourd’hui, des communautés entières ont été détruites et la colère est palpable. Nous sommes convaincus que la seule voie parcourable de la part du gouvernement afin de mettre un terme à la dérive violente des bergers et de leurs animaux consiste à explorer la possibilité de créer des ranchs au lieu de réserves de pâturage. Nous croyons que la création de ranchs aura un sens économique et humain ».
Source Agence Fides