Dans un message vidéo adressé aux participants de la « rencontre des laïcs catholiques qui assument la responsabilité politique au service des peuples de l’Amérique latine », organisée par la Commission pontificale pour l’Amérique latine (CAL) et par le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM), en Colombie, à Bogota, du 1er au 3 décembre 2017, le pape appelle à l’engagement des catholiques en politique.
« Il est nécessaire que les laïcs catholiques ne restent pas indifférents à la chose publique ou repliés dans leur temple, et qu’ils n’attendent pas non plus les directives et les consignes ecclésiales pour lutter en faveur de la justice, et d’une vie plus humaine pour tous », insiste-t-il.
Le pape explique la politique comme « un service de sacrifice et de dévouement, à tel point que parfois on peut considérer les politiciens comme des ‘martyrs’ de causes pour le bien commun de la nation ». Le point de référence fondamental de ce service, ajoute-t-il, « est le bien commun ». En outre, « le pouvoir doit être subordonné au service pour ne pas dégénérer ».
Il dresse le portrait-robot des politiques qu’il appelle de ses vœux : « des dirigeants politiques qui vivent avec passion leur service aux populations, qui vibrent avec les fibres intimes de leurs ethos et de leur culture, solidaire avec leurs souffrances et leurs espérances ; des politiciens qui mettent en avant le bien commun par rapport à leurs intérêts privés, qui ne se laissent pas intimider par les grands pouvoirs financiers et médiatiques, qui soient compétents face aux problèmes complexes, qui soient ouverts pour écouter et apprendre dans le dialogue démocratique, qui conjuguent la recherche de la justice avec la miséricorde et la réconciliation ».
« Ne nous contentons pas de la mesquinerie de la politique, exhorte-t-il : nous avons besoin de dirigeants politiques capables de mobiliser de vastes espaces populaires en enseignant de grands objectifs nationaux et latino-américains. »