Messe anniversaire de la fondation du diocèse de Luçon
Cathédrale Notre Dame de l’Assomption Dimanche 13 août 2017
Homélie prononcée par son éminence le Cardinal Robert Sarah
Excellences,
Messeigneurs les Evêques,
Bien chers frères dans le sacerdoce,
Chers frères et sœurs, dans le Christ
J’éprouve une joie immense d’être parmi vous, ce soir, au cœur de cette Eucharistie ! Cette messe solennelle du 700ème anniversaire de la création de votre diocèse est célébrée, en cette avantveille de la grande solennité de l’Assomption de la très sainte Vierge Marie, dans cette cathédrale qui lui est dédiée sous ce vocable. L’Assomption de Notre-Dame nous rappelle la finalité de notre vie ici-bas : comme Elle, nous sommes appelés, par la foi, à accueillir Jésus dans notre vie, à célébrer notre Dieu Tout-Puissant qui élève les humbles et abaisse l’orgueil des puissants de ce monde… La Vierge Marie, que le grand saint vendéen, saint Louis-Marie Grignion de Montfort, appelait « notre seule espérance, notre ancre dans la tempête », nous aide chaque jour à connaître, à aimer et à rencontrer personnellement et en toute vérité Celui qui est son divin Fils, Jésus, notre Sauveur, vrai Dieu est vrai homme. La Sainte Vierge est donc la Mère et l’éducatrice de notre foi, selon une expression de saint Jean Bosco. Oui, en ce jour, et à travers cette célébration solennelle de la très sainte messe, qui est le sacrifice du Christ Sauveur, nous voulons faire mémoire de la bonté que Dieu a manifestée en appelant le peuple vendéen à le connaître, à l’aimer et à le servir jusqu’au martyr et à l’effusion du sang. Nous allons supplier ensemble le Seigneur d’accorder aux Vendéens de notre temps la vigueur et le rayonnement de la foi dont leurs ancêtres ont su faire preuve au long des siècles, en gardant fidèlement les commandements de Dieu et, si nécessaire, en les défendant avec courage jusqu’au don de leur vie, et en témoignant de ce même dynamisme missionnaire, qui a lancé tant d’hommes et de femmes de votre province aux quatre coins du monde, tel le Père Noël Tenaud, l’un des martyrs du Laos, béatifié le 11 décembre de l’an dernier. Ce saint prêtre, dans le souci ardent de sauver les âmes, n’avait pas peur de marcher pieds nus dans la brousse pour porter la Parole de vie et l’amour miséricordieux de Dieu tant aux chrétiens qu’aux non-chrétiens.
Les lectures de cette Messe dominicale nous donnent l’occasion de méditer sur notre foi, et donc sur la présence de Dieu dans notre vie : la première lecture nous le dit sans ambages : Dieu n’est pas dans l’ouragan, dont la force et la violence fendaient les montagnes et brisaient les rochers, ni dans le tremblement de terre ou le fracas du tonnerre, il n’était pas dans le feu ni dans le bruit, celui dont nos oreilles sont saturées dans notre monde de frénésie médiatique et de discours insipides et trop souvent démagogiques. Mais ce n’est pas seulement le monde qui vit dans la frénésie et les discours insipides et démagogiques. L’Eglise elle-même, dans son enseignement doctrinal et moral, vit aujourd’hui dans la cacophonie, dans la confusion des thèses, dans la duplicité, dans la double ou triple vérité, dans une avalanche d’interprétations et une démagogie pastorale que l’on pourrait considérer comme un grand désordre ecclésial. Il y a comme un obscurcissement, une éclipse de l’apport décisif de la Révélation à la morale. Nous avons tous tendance à oublier par le retour à la casuistique et nos multiples plans pastoraux ou d’accompagnement, que Dieu est présent dans l’intimité de notre âme, dans le murmure de la brise légère, au plus profond de notre cœur. Comme le prophète Élie sur le Mont Carmel, nous sommes appelés à accueillir dans notre vie le mystère de Dieu qui se révèle à nous comme un Dieu silencieux, un « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité », et cette révélation du Dieu d’Amour et de vérité, un Dieu Un et Trine, est un dévoilement à partir d’une rencontre, celle de Jésus, qui vient vers nous en marchant sur la mer de nos doutes, de nos incertitudes, et même de nos trahisons, de nos démissions et de nos refus de croire et d’aimer.
La « barque » battue par les vents, dont nous parle l’Évangile de ce jour, a toujours été perçue, par les Pères de l’Eglise, comme une image de l’Eglise qui avance, ici-bas, en ramant à contrecourant, au milieu des difficultés et des épreuves de toutes sortes, en particulier les persécutions. Le jour de notre baptême, nous sommes tous montés dans cette barque qui a pour nom : l’Eglise.
En effet, comme les dimanches précédents, les textes bibliques reviennent encore sur un aspect particulier de l’Eglise. Jésus veut que le salut qu’il nous offre parvienne à tout homme à travers les Apôtres. Ce sont uniquement eux, et eux seuls, c’est-à-dire les Apôtres, qui distribuent ce pain que le Christ multiplie pour assouvir la faim profonde de l’homme. « Et ceux qui avaient mangé (ce pain), étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants » (Mt 14,21). Et le service humble et sacerdotal de distribuer ce pain a été assuré par ces généreux et infatigables serviteurs de Dieu sans s’adjoindre une aide, une collaboration ou un « ministère extraordinaire ».
Mais les Apôtres, tout en ayant reçu par pure grâce cette charge particulière à assumer, ne sont pas très différents des autres hommes. Il reste des hommes avec leurs faiblesses, leurs limites humaines, leurs péchés, leur peur, leur manque de foi, leurs angoisses et leur enthousiasme. Ce sont là des réalités évidentes et incontestables, même si bien souvent elles ne sont pas suffisamment prises en considération, soit par ceux qui croient, soit par ceux qui ne croient pas. Si l’on tenait réellement compte des pauvretés, des limites et du manque réel de foi des Serviteurs de Dieu, que sont les prêtres et les évêques, on ne devrait plus entendre dire que tel ou tel prêtre, ou tel ou tel chrétien a quitté l’Eglise parce qu’il est trop humain, trop pécheur, trop faible ou bien même trop éloigné de la vie quotidienne des hommes, de leurs angoisses et de leurs peurs. Malheureusement ce sont des déchirements qui arrivent. Il y a des prêtres et des religieux humainement et spirituellement plus pauvres que certains fidèles laïcs de grande noblesse humaine et de grande humilité chrétienne, totalement donnés à Dieu. Quand bien même Jésus a dit que nous devons être parfaits comme notre Père céleste est parfait (Mt 5,48) et quand bien même il s’est donné à nous comme modèle en disant : « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes » (Mt 11,23), le Seigneur Jésus sait que nos misères sont toujours là à revendiquer un projet de vie qui ne coïncide pas avec son plan de salut. C’est une continuelle alternance entre l’être et le devoir d’être, entre le projet à réaliser et la réalité qui quotidiennement nous oppresse et nous écrase, les Premiers Chrétiens, à l’école de saint Matthieu, l’ont comparé à la barque dans laquelle les Apôtres tentent de traverser le lac, dans la nuit obscure de notre époque.
Ils tentent, parce qu’ils sont fatigués par une nuit de tempête.
Ils tentent, parce que les vents contraires entravent leur coup de rame.
Ils tentent, parce que les ondes secouent violemment la barque de telle sorte que l’on a l’impression que tout va sombrer d’un moment à l’autre.
Ils tentent parce que dans l’obscurité il n’est pas facile pour personne de marcher. Et quand il y a l’obscurité dans le cœur et tout autour de nous : incompréhensions, échecs, problèmes familiaux, maladie, persécutions, alors, même le Seigneur qui avait donné l’ordre à ses Apôtres de monter dans la barque et de le précéder sur l’autre rive pendant qu’il renverrait les foules, n’est plus reconnaissable, il est perçu comme un fantôme, comme quelque chose d’évanescent, de lointain. Dominés par la peur, et pris par le désespoir et l’angoisse, les Apôtres sont paniqués : « Les disciples, le voyant marcher sur la mer furent troublés : c’est un fantôme, disaient-ils, est pris de peur ils se mirent à crier. » (Mt 14,26)
Ceux qui ne connaissent pas ce « fantôme », ce qui ne reconnaissent pas Jésus, ceux qui crient de peur, sont ceux-là même qui, quelques heures auparavant, ont été les témoins stupéfaits de la multiplication des pains et de la généreuse distribution de ce Don aussi merveilleux qu’étonnant. Et pourtant, ils ne le reconnaissent pas. Bien plus, malgré les paroles encourageantes du Maître, les Apôtres ne savent répondre que par un « Si », qui est un prélude de nouveaux doutes, de nouvelles peurs. « Mais aussitôt Jésus leur parla en disant : Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur. Pierre prit alors la parole : Seigneur, Si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. Jésus lui dit : « Viens ! » (Mt 14, 27–29). Tant que le doute, la peur et le manque de foi demeurent, tant que l’homme, au lieu d’avoir les yeux fixés sur Jésus, tourne son regard vers la violence du vent et la rumeur terrifiante des vagues, et bien il continuera à sombrer dans les eaux de son doute. Quand, au contraire l’homme se met en prière, les mains suppliantes tendues vers le Seigneur, lorsqu’aucun « si » ou un « mais » ne sortent de son cœur, mais s’agrippe à Lui de toutes ses forces, alors il retrouvera la paix, et la fatigue de ses coups de rames deviendra certitude de ne jamais sombrer, parce que Lui, Jésus, est dans la barque ».
« Mais Pierre, voyant le vent, il prit peur et commençait à couler, il crie « Seigneur, sauve-moi ». Aussitôt Jésus tendit la main et le saisit, en lui disant : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba » (Mt 14, 27–31).
Aujourd’hui le Christ dit à chacun de nous : Viens ! (Mt 14, 29)
Pour lui répondre et pour nous diriger vers Lui, parfois, nous devons traverser les eaux des épreuves et de la souffrance. Que se passe-t-il alors quand nous sentons la force et la violence du vent, quand nous prenons peur et commençons à couler ? Pour surmonter la peur, nous devons suivre l’exemple que Jésus lui-même nous a donné : « Il gravit la montagne, à l’écart, dans la solitude et le silence, pour prier. Le soir venu, il était là seul » (Mt 14,23).
La foi ne saurait grandir sans une pratique régulière de la prière. La prière nous maintient dans l’Eglise quelles que soient les vagues qui veulent la submerger. La prière nous donne des énergies pour ramer, pour tirer vigoureusement les avirons, quand la tempête menace de faire chavirer la barque de l’Eglise. Si nous ne prions pas, nous risquons : premièrement de toujours nous étonner des difficultés que l’Eglise rencontre, parce que nous n’avons jamais intimement rencontré Jésus, ni expérimenté personnellement la prière douloureuse de Jésus au jardin de Gethsémani, deuxièmement nous courons le risque de nous détacher d’Elle à la recherche de postes et de situations plus sécurisées et plus bourgeoises. Et enfin, si on ne lutte pas dans la prière, comme dit saint Paul, on peut s’attendre d’un moment à un autre que l’Eglise soit vaincue et conduite par les défaillants, les faibles et les mondains de ce siècle.
En priant comme Jésus, non seulement nous aimons l’Eglise, et en l’aimant nous pouvons œuvrer pour que sa marche soit toujours une marche sereine et confiante et qu’elle soit constamment la lumière des Nations. Au lieu de critiquer et de juger l’Eglise nous devons plutôt « monter dans la barque » de l’Eglise, ainsi nous contribuerons à construire la communion ecclésiale, convaincus que malgré tout, en Elle, le Christ est présent. Il est l’Emmanuel, « Dieu avec nous » (Is 7,14). Il guide et conduit son Eglise. En face de Jésus tous les tourments idéologiques s’apaisent et se calment et nos misères et nos pauvretés ne peuvent pas ne pas crier comme ceux qui étaient dans la barque : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu » (Mt 14,33).
Dans la deuxième lecture de cette Messe, nous assistons à la prise de conscience du grand apôtre saint Paul, lui à qui Jésus s’est révélé sur le chemin de Damas, face à l’aveuglement de son peuple. Celui-ci refuse obstinément de répondre aux appels du Seigneur Jésus ; bien plus, il met à mort ses témoins, comme saint Etienne, le premier diacre. Paul le sait bien, car il a assisté, consentant, au martyre de saint Étienne. Alors, après sa conversion, saint Paul dit qu’il accepterait d’être maudit, séparé du Christ pour sauver ses frères. Il fait alors l’expérience d’une foi mûre, adulte, dans sa dimension de don de soi absolu pour le salut du monde à la suite et en union avec la Passion du Christ.
L’Eglise, née du côté transpercé de Jésus sur la Croix, s’est fortifiée et s’est répandue jusqu’aux extrémités de la terre, tel un grand arbre destiné à accueillir toute l’humanité dans sa frondaison, et ceci au cœur même de la persécution, celle que subissent encore aujourd’hui ce que l’on peut appeler les « Vendéens du XXIe siècle », c’est-à-dire tous ces chrétiens de l’Orient, de l’Égypte à l’Irak, en passant par le Soudan, le Nigéria, le Pakistan et la Syrie… En Occident, les chrétiens sont aussi persécutés, stigmatisés, raillés, voir même parfois condamnés par tous ceux qui refusent d’accepter l’intégralité de la prédication de Jésus-Christ, en particulier celle qui concerne le respect de la vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, ainsi que les préceptes et principes moraux du Christianisme. Même dans l’Eglise, par incompréhension, par ignorance et aussi par crainte de paraître trop « rigides » ou « surannés » au tribunal des médias et de l’opinion publique, certains préféreraient choisir seulement une partie de l’Évangile et de l’enseignement de l’Eglise, en écartant ce qui dérange la bonne conscience de l’homme contemporain libéré de ce que l’on appelle les « préjugés » de la religion. Sous la Terreur révolutionnaire, on parlait alors de « superstition ». Le 19 septembre 1996, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, le pape saint Jean-Paul II a rendu un vibrant hommage à vos ancêtres dans la foi, les martyrs vendéens de la Révolution, avec ces mots que je vous demande de graver dans vos cœurs :
« Vous êtes les héritiers d’hommes et de femmes qui ont eu le courage de rester fidèles à l’Église de Jésus-Christ, alors que sa liberté et son indépendance étaient menacées…Certains d’entre eux ont fait preuve d’un émouvant esprit chrétien, lorsque, religieux ou laïcs, ils soignaient les blessés quel que soit leur camp, ou bien lorsque, entraînés par des chefs comme d’Elbée qui les convainquit de prendre au sérieux la parole du pardon récitée dans le Notre Père, ils décidaient d’épargner leurs adversaires…Pour vous, j’invoque avec ferveur l’intercession de saint Louis-Marie, le missionnaire, et celle des bienheureux martyrs de votre terre. »
Ne plus porter la croix de la persécution signifierait ne plus être disciple de Jésus Notre Seigneur, qui est la Vérité et la Vie éternelle, et qui demande le don total de nous-mêmes, jusqu’au pardon des offenses et l’amour des ennemis. À ce blasphème célèbre de Jean-Paul Sartre, qui se faisait le porte-parole des puissants de notre monde : « Dieu n’existe pas !… Plus de ciel ! Plus d’enfer ! Rien d’autre que la terre !… Là où Dieu naît, l’homme meurt »3, l’Eglise donne la même réponse, hier comme aujourd’hui, une réponse invariable proclamée fermement par la voix des successeurs de ces apôtres qui étaient en proie à la peur, dans la barque battue par les vagues de la mer de Galilée : « l’humanisme athée considère faussement que l’homme est pour lui-même sa propre fin, le seul artisan est le démiurge de son histoire. Ils prétendent que cette vue des choses est incompatible avec la reconnaissance d’un Seigneur, auteur et fin de toute chose ». Cet extrait de la constitution pastorale Gaudium et Spes4 du concile Vatican II a été commenté par le pape saint Jean-Paul II. Au cours d’une audience générale de 1985, le Saint-Père s’exclamait : « Le renoncement à penser la question de Dieu est une abdication de l’intelligence humaine qui, de cette façon renonce simplement à penser, à chercher une solution à ses problèmes ».
Chers Frères et Sœurs, notre foi se fortifie à travers les épreuves, quand notre barque est battue par les vagues de la contestation et de l’opposition des nouveaux prophètes de l’idolâtrie d’un faux humanisme. Dans l’épître de saint Jacques, on peut lire cette belle exhortation : « Considérez comme une joie extrême, mes frères, de buter sur toutes sortes d’épreuves. Vous le savez, une telle vérification de votre foi produit l’endurance, et l’endurance doit s’accompagner d’une action parfaite, pour que vous soyez parfaits et intègres, sans que rien ne vous manque »6. Dans son Commentaire de l’Évangile de saint Matthieu, saint Hilaire de Poitiers, qui vivait au IVe siècle de notre ère, commente l’évangile de ce dimanche avec des accents eschatologiques, qui annoncent déjà les exhortations du grand missionnaire vendéen, saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Voici un extrait de sa méditation qui est plus que jamais d’actualité : « Lorsque le Christ reviendra à la fin des temps, il trouvera l’Eglise fatigué et comme assiégée de tous côtés, et par l’esprit de l’Antéchrist, et par les agitations du monde entier. Et comme les fourberies de l’Antéchrist inspireront aux fidèles une juste défiance contre toute nouveauté, ils seront effrayés même de l’avènement du Seigneur, craignant d’être le jouet de fausses représentations et de fantômes destinés à tromper les yeux. Mais le bon maître dissipera toutes leurs craintes en leur disant : « C’est moi », et par la foi qu’ils auront en son avènement, il les délivrera du naufrage qui les menace ».
Chers Frères et Sœurs, en cette avant-veille de la solennité de l’Assomption de la Vierge Marie, dans cette cathédrale qui lui est dédié sous ce vocable, confions-nous à la Femme auréolée de gloire que décrit saint Jean dans le livre de l’Apocalypse. Qu’Elle nous protège de toute défaillance de notre foi et de toute peur, et qu’elle fasse de nous d’ardents missionnaires de la Nouvelle Evangélisation. La Constitution dogmatique sur l’Eglise : Lumen Gentium du concile Vatican II exprime bien le lien intrinsèque entre l’Eglise et la Vierge Marie : toutes deux enfantent le disciple du Christ : Marie, la « stabat Mater », la Vierge des douleurs, au pied de la Croix, devient la mère de tout disciple. L’Eglise, par le baptême enfante chaque jour de nouveaux chrétiens à la vie éternelle. Et c’est pourquoi le bienheureux Pape Paul VI, dans ce même document conciliaire, a proclamé la Sainte Vierge Marie : Mère de l’Eglise. En effet, comme l’affirme la préface de la messe de l’Assomption, Marie est « la parfaite image de l’Eglise à venir ».
O Vierge Marie, vous en qui notre résurrection a été anticipée, daignez soutenir la marche de l’Eglise de votre fils pour qu’aucun de vos enfants ne perdent l’espérance de parvenir au bonheur du Ciel, là où vous nous précédez, Reine des anges et des saints. Et bénissez et protégez le diocèse de Luçon, son clergé, ses fidèles laïcs et son évêque.
Amen.