Le pape François pourrait se rendre au Myanmar (Birmanie) et au Bangladesh à la fin du mois de novembre prochain. Des sources persistantes font état de ce voyage qui n’a cependant été ni confirmé ni infirmé par le bureau de presse du Saint-Siège.
D’après l’agence en anglais « Union of Catholic Asian News » (UCANews), le pape devrait visiter la Birmanie à partir du 27 novembre, puis le Bangladesh où il devrait arriver le 30 novembre pour trois jours.
Selon la même source, une délégation du Vatican se trouve ces jours-ci dans la capitale birmane Rangoun, pour fixer les détails du voyage avec la Conférence épiscopale du pays. Le cardinal Charles Bo, archevêque de Rangoun – créé cardinal par le pape François en 2015 – , ainsi que des évêques locaux, ont rencontré le chef militaire Min Aung Hlaing pour discuter « de l’organisation de la visite du pape François et des perspectives de paix pour le pays ».
Le pape devrait célébrer deux messes, à Naypyidaw et à Rangoun. Il devrait aussi rencontrer le président du Myanmar Htin Kyaw et la conseillère d’État et ministre des Affaires étrangères, Aung San Suu Kyi. Ce serait la première visite d’un pape dans ce pays.
Le pape François a en effet été invité par le président Htin Kyaw – un démocrate proche d’Aung San Suu Kyi, président depuis le 30 mars 2016 – et par les évêques, à l’occasion des 500 ans de l’arrivée du catholicisme en Birmanie (2014).
Les délégués du Vatican doivent ensuite rejoindre Dacca, au Bangladesh, où le pape pourrait ordonner 16 prêtres et rencontrer de nombreux leaders politiques et représentants d’autres religions. UCANews cite un prêtre de la délégation qui précise que le voyage devrait être annoncé officiellement d’ici la fin du mois d’août.
Plaidoyers du pape pour les Rohingyas
Le voyage au Myanmar aurait lieu six mois après l’établissement de relations diplomatiques entre la République birmane et le Saint-Siège, le 4 mai dernier, lors de la deuxième visite d’Aung San Suu Kyi au Vatican. Et la récente nomination du Délégué apostolique, Mgr Paul Tschang In‑Nam, comme premier nonce dans le pays, le 12 août dernier.
Une majorité musulmane
La visite du pape au Bangladesh aurait lieu 31 ans après celle du pape Jean-Paul II (novembre 1986). L’islam y est religion d’Etat : environ 90 % de la population est musulmane, 8 % est hindoue, les 2 % restants regroupant les autres religions. On estime que les chrétiens représentent, toutes confessions confondues, environ 1 % de la population, dont une moitié de catholiques.
Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, qui s’y est rendu en mai 2011, a estimé que le Bangladesh était un « exemple » de coexistence entre différentes croyances religieuses, « un modèle unique de communauté et d’harmonie religieuse ».
Le 19 novembre 2016, le pape François a créé le premier cardinal de l’histoire du pays, Mgr Patrick D’Rozario, archevêque de Dacca.