Le MRJC a pris bonne note du recadrage fait par les évêques suite à sa déclaration pro-avortement. Si le communiqué officiel émanant de la CEF est clair sur les principes, rappelant que toute évangélisation doit s’enraciner dans la culture de vie, il reste cependant ambigu sur les modalités de cet enracinement. Un flou que l’on retrouve malheureusement aussi dans les déclarations romaines autour d’humanae vitae, ces jours-ci.
Le MRJC, revenant sur ses positions, refuse de parler de recadrage, mais reconnait que ses membres ont besoin d’être formés. Malgré ce manque qui n’est pas sans lourdes conséquences, nous l’avons vu, le mouvement a réagit demandant comment il est possible de lancer un débat dans l’Eglise.
Nous pouvons rappeler que le débat a toujours eu lieu dans l’Eglise en dehors des principes non négociables qui, comme l’ont rappellent les évêques, peuvent parfois nous dérouter, mais restent non-négociables.
« Ce n’était pas une négociation », relate Mgr Blanchet. « Nous avons formulé clairement ce qu’était un mouvement d’Église et ce qui en était attendu. Ce qui est attendu d’eux, c’est de dire que l’Église nous indique un chemin, et qu’il faut lui faire confiance, même si on est parfois bousculé par son enseignement. »