Une fois n’est pas coutume, nous vous emmenons dans un monastère non catholique. Avez-vous déjà entendu parler de la vie monastique orthodoxe en France ? Ça vaut le détour ! Le monastère de Bois-Salair en Mayenne en est le parfait exemple. C’est en 2014 que les sœurs orthodoxes s’y sont installées. En effet, auparavant elles étaient à Godoncourt dans les Vosges, mais elles ont dû déménager car leur monastère tombait en ruines… Ça vous intrigue ? Alors en route avec Divine Box à la découverte de cette communauté !
Le monastère de Bois-Salair baigné de soleil. – © Divine Box
De Godoncourt à Bois-salair, toute une histoire !
Tout a commencé en 1843 quand deux sœurs (de sang) décident de fonder le couvent de Godoncourt, dans les Vosges, pour l’éducation des jeunes filles pauvres. Mais rapidement le monastère tombe en ruine et la communauté disparaît.
En 2002, le couvent de Godoncourt voit une lueur d’espoir grâce à l’arrivée providentielle d’une communauté orthodoxe, envoyée par l’Église orthodoxe de Serbie ! Les sœurs ont alors du pain sur la planche, car il faut tout rénover…
Mais assez vite, elles se rendent compte qu’elles manquent de moyens humains et financiers pour tout reconstruire et notamment la toiture qui n’a pas fière allure.
Pendant ce temps-là, le château de Bois-Salair, en Mayenne, est offert par ses propriétaires à un monastère orthodoxe grec situé dans la Drôme. Les moines qui s’y trouvent laissent alors l’opportunité aux sœurs de Godoncourt de s’y installer… On se serre les coudes entre frères et sœurs !
Pas une minute à perdre, voilà donc les sœurs qui quittent le monastère délabré de Godoncourt, et posent leurs valises à Bois-Salair en 2014 !
Un monastère installé dans un château, c’est plutôt inédit !
Lors de leur arrivée à Bois-Salair en 2014, les sœurs sont chaleureusement accueillies par les habitants et elles commencent à aménager le château, pour donner vie au monastère de Bois-Salair.
Ce fameux château de Bois-Salair a une histoire plutôt étonnante puisqu’il a été construit à la fin du XIXe siècle par le chercheur Charles Weyher. À l’époque, ce scientifique français réputé y réalise de nombreuses expériences pour comprendre les trombes marines (sortes de tourbillons marins). De la science à la vie religieuse, ce château n’a pas fini de nous surprendre !
Une des dépendances de l’ancien château, qui appartient maintenant au monastère. – © Divine Box
Des sœurs agricultrices
Dès leur arrivée, les sœurs optent pour l’agriculture. En effet, il y avait déjà sur place des serres et des outils agricoles ce qui les a grandement aidé à se lancer dans l’aventure ! C’est ainsi qu’est né le “jardin des simples” que les sœurs ont créé pour cultiver des plantes aromatiques et les utiliser, entre autres, pour faire d’incroyables produits cosmétiques.
Les sœurs de Bois-Salair proposent même du « woofing », sous la forme de petits séjours sur place pour découvrir la culture des plantes, aider les sœurs dans leur travail et expérimenter leur vie monastique ! Avis aux amateurs !
La vie quotidienne des sœurs
Au monastère de Bois-Salair, il y a aujourd’hui sept sœurs. Leurs journées sont rythmées d’une part par la prière, avec un premier office à six heures du matin, et d’autre part, le travail manuel d’artisanat monastique. Les sœurs suivent les précèptes de saint Basile qui s’articule autour de trois grands axes : l’ascèse, la fraternité (amour de Dieu et du prochain), et la tempérance. Parmi leurs nombreux travaux, elles font des produits à base de plantes, des cierges et même des savons.
Une sœur du monastère de Bois-Salair démoulant une bougie. – © Divine Box
Le monastère de Bois-Salair et leurs doux savons
En 2010, les sœurs de Bois-Salair rencontrent une savonnière expérimentée, qui leur apprend la “saponification à froid”. Ce procédé consiste à ne pas chauffer les huiles utilisées pour fabriquer du savon, conservant ainsi toutes leurs propriétés. C’est un processus qui prend beaucoup de temps car il est manuel et artisanal, mais le jeu en vaut la chandelle car grâce à cela les sœurs obtiennent des savons vraiment doux et nourrissants. Parmi leurs plus belles réalisations : le savon au lait d’ânesse, un super produit monastique !
Les savons colorés des sœurs de Bois-Salair, prêts à être découpés. – © Divine Box
Où trouver les produits de Bois-Salair ?
Le plus simple est de vous rendre directement à la boutique du monastère, au Château de Bois Salair, 53100 Saint-Georges-Buttavent ! Mais si c’est trop loin pour vous, vous pouvez aussi cliquer ici pour acheter en ligne les produits du monastère de Bois-Salair !