L’ouragan Irma poursuit sa route dans les Caraïbes. Mgr Jean-Yves Riocreux, évêque de Basse-Terre, dont relèvent les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélémy, particulièrement touchées par ce cataclysme sans précédent, témoigne pour La Vie de la situation sur ces territoires.
Quelles sont les dernières nouvelles ?
Depuis la catastrophe, je ne peux joindre ma communauté que par téléphone, lorsque le réseau le permet. Le matin du 7 septembre, j’ai pu m’entretenir avec le père italien Fiorenzo Rossi, curé de Saint-Barthélémy. Le clocher de son église Notre-Dame de l’Assomption, à Gustavia, a été soufflé. Il y célébrera tout de même la messe ce soir, pour la fête de la Nativité de la Vierge. À Saint-Martin, ce sont deux églises qui ont perdu leur toiture : il s’agit de celles de Grande-Case et du quartier d’Orléans.
Depuis la Martinique, le jeune aumônier Arnaud Spriet a embarqué dans le bateau de la Marine nationale qui a pris la direction de Saint-Martin pour y apporter notamment des produits de première nécessité. Hier matin, il m’a envoyé un message pour me décrire la situation : paysage dévasté, un toit sur deux envolé, amas de débris… L’île franco-néerlandaise de Saint-Martin a été particulièrement touchée. La presse, que je parcours attentivement, montre que les populations ont connu de grandes souffrances. Pendant le passage de l’ouragan sur cette île, l’église de Marigot, à la demande de la préfecture, a accueilli des personnes proches des côtes.
Il y a encore trois semaines, le 23 et le 24 août, j’étais à Saint-Barthélémy pour commémorer le saint patron de l’île, lors de la grande fête patronale. À cette occasion, j’ai transité par Saint-Martin où se trouve l’aéroport international Princess Juliana. Sur ces îles, où je me rends régulièrement, j’étais ébloui par la splendeur des paysages. Aujourd’hui, l’ouragan a tout balayé.
Source et suite La Vie