Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers, évoque le mois du Rosaire :
“En ce mois d’octobre nous entrons dans le mois du Rosaire, qui est aussi celui de la Journée mondiale des Missions (22 octobre). C’est même toute une semaine qui sera consacrée à la prière pour les missions, avec une journée continue de prière qui, dans notre diocèse, aura lieu le 16 octobre.
Entre le Rosaire et les missions, quel rapport ? Tout simplement la portée même de la prière du Rosaire, qui est missionnaire. En témoigne la figure de Pauline Jaricot, qui à vingt-trois ans (1822) fonda à Lyon l’Œuvre de la Propagation de la Foi, pour soutenir les missionnaires dans le monde, et quatre ans après le Rosaire vivant, pour soutenir la foi dans un monde déjà sécularisé.
La mission et la prière vont de pair. Et Marie, depuis la Pentecôte, ne cesse d’accompagner la prière de l’Eglise en mission. C’est la raison pour laquelle je souhaite associer plus fortement la Vierge Marie aux efforts missionnaires de notre diocèse, notamment à travers le travail de transformation de nos paroisses. Toute cette année j’assurerai des catéchèses sur RCF et dans Eglise de la Nièvre, pour montrer la place de Marie dans la foi de l’Eglise et pour nous inviter à lui faire toute sa place dans notre vie.
Ce mois d’octobre est aussi celui qui marque le centenaire des apparitions de la Vierge Marie aux trois enfants de Fatima. Entre le 13 mai et le 13 octobre 1917, six apparitions remplies d’une ardente invitation à la conversion des cœurs pour la paix dans le monde, précédées et suivies d’autres apparitions qui préparaient ou donnaient un prolongement au message. Nous qui sommes attachés à Lourdes, avec Bernadette, nous ne devons pas oublier le message de Fatima, qui comporte des éléments plus dramatiques mais convergents avec celui de Lourdes, et en particulier l’invitation pressante à la conversion : « Pénitence, priez pour les pécheurs », disait Marie à Bernadette. Par leur courte existence, François et Jacinta ont mis cela en pratique de façon extraordinaire, et Lucie en sera la messagère aussi bien par sa parole que par son retrait dans la vie monastique. Le 13 octobre prochain, nous nous rassemblerons pour une veillée autour du message de Fatima.
Enfin, je fais de cette année pastorale une année des vocations. Nous avons la joie d’accueillir des prêtres venus d’ailleurs. Nous devons demander instamment des vocations qui naissent chez nous, signes de la fécondité de notre Eglise. Le oui de Marie peut et doit inspirer nos propres oui. Oui, Seigneur, pour faire de moi ton serviteur, ta servante, selon ma vocation. Oui, Seigneur, pour t’aimer et te faire aimer, pour te suivre sur le chemin que tu traces pour moi et pour nous, pour soutenir les plus jeunes dans leur foi, pour enlever ce qui en moi déforme ton visage et fait obstacle à ta mission. Pour tout cela, comptons sur Marie, et prenons-la chez nous, à l’invitation de Jésus sur la croix.”