« Les migrants sont considérés comme une monnaie d’échange dès lors qu’ils entrent au Mexique pour y transiter » a déclaré l’évêque de Nogales, S.Exc. Mgr José Leopoldo González González. « Voila comment ils apparaissent aux yeux des organisations criminelles » a-t-il réaffirmé, parlant avec la presse locale le 26 novembre.
Les habitants de Nogales coexiste ces jours-ci avec un très grand nombre de migrants, qui vivent et dorment dans les rues dans l’attente d’un rendez-vous avec le bureau des visas pour demander l’autorisation d’entrer aux Etats-Unis. Nogales se situe à 800 Km de Tijuana, lieu frontalier où se trouve le groupe le plus nombreux de migrants, ne provenant pas seulement d’Amérique centrale, tentant d’entrer en territoire américain en direction de San Diego, Californie.
« Je me rends compte qu’au cours de cette année et demie, depuis que je me trouve ici, dans le Diocèse de Nogales, les personnes qui arrivent, qui parviennent à mettre pied sur le sol mexicains, les migrants, étrangers voire même mexicains, sont vus comme de la marchandise » a expliqué l’évêque. « Lorsqu’ils commencent à bouger dans notre pays, du sud au nord, il existe des groupes criminels qui font d’eux une monnaie d’échange, comme s’il s’agissait d’objets à exploiter, dénigrer et priver de leur dignité ».
L’évêque a indiqué que, voici un peu plus d’un mois, lorsqu’il avait célébré la Messe à la frontière, il avait demandé aux autorités si elles étaient prêtes à gérer le flux massif d’haïtiens et d’africains qui était enregistré à Baia California. Peu de jours après, a commencé l’arrivée de ces personnes à Nogales. « Nous ne sommes par préparés pour l’urgence. Ce qui veut dire que nous ne disposons pas des structures nécessaires pour offrir un abri et l’hospitalité mais nous pouvons compter sur la générosité de notre population du bénévolat de l’Eglise » a-t-il déclaré.
Grâce à la générosité des personnes, il existe une aide immédiate aux migrants en ce qui concerne leurs besoins primaires, a déclaré Mgr González González, mais les migrants ne sont pas seulement haïtiens et africains, ils sont également originaires d’Amérique centrale et du Mexique même. « Ce phénomène doit nous faire tous profondément réfléchir, nous membres de la société civile, du gouvernement, du monde de l’entreprise et de l’Eglise, sur la manière dont nos structures sont faites et sur le fait que nous ne sommes pas préparés »