Le pape François nomme Mgr Henryk Hoser, archevêque émérite de Varsovie-Praga (Pologne), « visiteur apostolique à caractère spécial » pour la paroisse de Medjugorje (Bosnie Herzégovine), pour un temps indéterminé et à la disposition du Saint-Siège (ad nutum Sanctae Sedis), ce 31 mai 2018. Il aura une charge exclusivement pastorale.
Cette mission, précise un communiqué du Saint-Siège est « en continuité » avec la mission d’envoyé spécial du Saint-Siège que Mgr Hoser avait reçue du pape le 11 février 2017, après les conclusions de l’enquête sur les phénomènes d’apparitions mariales présumées en ce lieu.
Cette charge « exclusivement pastorale » a pour finalité « d’assurer un accompagnement stable et continu de la communauté paroissiale de Medjugorje et des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage, dont les besoins demandent une attention particulière », précise la note.
En novembre dernier, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin avait expliqué que le Vatican souhaitait que les fidèles se rendant à Medjugorje y vivent « une expérience de foi authentique ».
Comme envoyé, Mgr Hoser avait pour mission d’« acquérir des connaissances approfondies sur la situation pastorale de cette réalité et surtout sur les besoins des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage et, sur cette base, suggérer d’éventuelles initiatives pastorales pour l’avenir ». Son service pastoral perdure donc avec cette décision du pape.
En 2010, le pape Benoît XVI avait créé une Commission d’enquête internationale, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi. La responsabilité de statuer sur ces apparitions présumées qui auraient commencé en 1981, passait ainsi de la juridiction de l’évêque local à celle de la congrégation romaine. En juin 2015, le pape François a annoncé lui-même, lors d’une conférence de presse de retour de Sarajevo, que les conclusions de l’enquête lui avaient été récemment remises.