Le Vatican souhaite que les fidèles se rendant à Medjugorje (Bosnie Herzégovine) y vivent « une expérience de foi authentique ». C’est en ces termes que le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a expliqué la nomination par le pape François, le 11 février 2017, d’un « envoyé spécial du Saint-Siège » après les conclusions de l’enquête sur les phénomènes d’apparitions mariales présumées en ce lieu.
En visite en Croatie du 29 au 31 octobre, le « numéro 2 » du Vatican a précisé que si l’enquête – entre les mains du pape – avait étudié la dimension « surnaturelle » ou non des événements, restait aujourd’hui la question du « soin pastoral » des pèlerins.
Dans des propos rapportés par l’agence catholique italienne SIR, le cardinal Parolin a affirmé que la volonté du Saint-Siège était de « réguler le phénomène afin que les fidèles qui y vont puissent écouter la Parole de Dieu, célébrer les sacrements et vivre une expérience de foi authentique ».
L’envoyé du pape François, dont la mission devait durer quelques mois, était Mgr Henryk Hoser, archevêque de Varsovie-Praga en Pologne. Mgr Hoser, précisait un communiqué du Saint-Siège au moment de la nomination, devait « acquérir des connaissances approfondies sur la situation pastorale de cette réalité et surtout sur les besoins des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage et, sur cette base, suggérer d’éventuelles initiatives pastorales pour l’avenir ».
En 2010, le pape Benoît XVI avait créé une Commission d’enquête internationale, au sein de la Congrégation pour la doctrine de la foi. La responsabilité de statuer sur ces apparitions présumées qui auraient commencé en 1981, passait ainsi de la juridiction de l’évêque local à celle de la congrégation romaine. En juin 2015, le pape François a annoncé lui-même, lors d’une conférence de presse de retour de Sarajevo, que les conclusions de l’enquête lui avaient été récemment remises.
Il y a quelques temps le pape avait exprimé son scepticisme et recommandé la prudence.