Un lecteur (merci C. B. !) m’avait signalé le 29 juillet dernier cet article paru dans 78 Actu de la veille :
Depuis 2001, le petit village est empêtré dans une procédure judiciaire avec un particulier suite à un permis de construire afin de créer cinq logements. Après des années de procédures et de recours, le conseil d’État, à la stupéfaction de la mairie, a confirmé en décembre la somme de dédommagement à verser : 360 000 €, assortis des intérêts soit au total 500 000 € […] Michel Lommis, devenu maire en janvier 2016, suite au décès de Jean-Pierre Decroix [s’insurge]. Si le premier édile était bien au courant de cette situation qui traînait lorsqu’il a pris ses fonctions, c’est lui qui a pris la décision de prendre le problème à bras-le-corps […] En avril dernier, avec son conseil, il a sciemment voté un budget en déséquilibre pour pouvoir commencer à rembourser le particulier. Le préfet l’a retoqué et la Chambre régionale des comptes a été saisie. Elle a récemment préconisé des mesures pour rééquilibrer le budget […] Un conseil municipal a été convoqué la semaine dernière afin de présenter un nouveau budget. L’équipe est parvenue à réduire son budget de 150 000 € afin de combler une partie du déséquilibre […] Ce nouveau budget a été envoyé à la Chambre régionale des comptes qui rendra d’ici quinze jours son avis au préfet […] Si le budget passe et que la situation peut être réglée cette année, la totalité des indemnités ne sera pas remboursée en 2017, loin de là. « La commune va être pénalisée pour au moins quatre ans ou cinq ans. Il faut trouver des solutions », poursuit le maire. Et il ne fait pas dans la demi-mesure. « Je suis prêt à vendre l’église si je trouve preneur. J’ai également envisagé la vente des terrains de tennis mais cette option ne va pas dans le bon sens sur le plan social », confie le maire qui sera sur le pont tout l’été [en fait, le site internet de la commune signale que la mairie sera fermée du 1er au 22 août inclus] pour parvenir à son but : sortir son village de ce marasme.
Je suis tout à fait conscient de la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve la commune de Mareil-le-Guyon, et dont “hérite” le nouveau maire. Avec une population estimée à 358 habitants en 2014, chaque Mareillois devrait débourser environ 1 400 € pour régler cette dette… Mais je mets en garde le maire : l’idée de vendre l’église Saint-Martin est mauvaise d’abord pour le patrimoine de la commune (une partie de cette église pourrait remonter au Xe siècle). Personnellement, entre vendre un terrain de tennis et une église mon choix serait vite fait si j’étais maire, mais je ne suis pas le maire… En outre, la chose est parfaitement illégale. Si l’église est bien propriété de la commune depuis la loi de spoliation de 1905, elle est toujours affectée au culte catholique qui s’y déroule de temps à autre : la ville de Mareil-le-Guyon fait partie de la paroisse territoriale de Monfort-Lamaury (diocèse de Versailles), et quant à l’église Saint-Martin, « il y a en effet quelques messes dominicales qui sont célébrées dans l’année ainsi que des obsèques, baptêmes et mariages à l’occasion » me précise ce matin la paroisse suite à ma demande. Hors de question donc de vendre l’église tant qu’elle n’est pas désaffectée.
Il faudrait que le maire de Mareil-le-Guyon s’en avise. Je vais le lui rappeler par un courriel et je vous invite à faire de même puisqu’il sera « sur le pont » tout l’été pour tenter de régler cet épineux souci financier : c’est ici !
Daniel Hamiche
Source Observatoire de la Christianophobie