« La mémoire (1) de la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise » doit être désormais « inscrite dans le Calendrier Romain le lundi de la Pentecôte, et célébrée chaque année », vient de déclarer par décret le Vatican, pour l’Eglise universelle !
Cette décision de Rome est importante. C’est la première fois que l’Eglise instaure officiellement une fête de la Vierge Marie en tant que Mère de l’Eglise, depuis que le pape Paul VI, lors du Concile Vatican II, avait fait ajouter à la constitution dogmatique Lumen gentium, un paragraphe déclarant « la bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Eglise ». Depuis lors il n’existait pour célébrer Marie Mère de l’Eglise, que la possibilité de messes votives, c’est-à-dire « dites à une intention particulière ».
En signant ce décret, le pape François donne un relief très fort à la maternité de Marie pour toute l’Eglise, qu’il s’agisse de l’Eglise ministérielle (les consacrés religieux et ordonnés) ou qu’il s’agisse de l’ensemble des laïcs du peuple de Dieu.
On sait à quel point le Saint Père veut donner toute son importance au rôle maternel de Marie dans l’Eglise, mais aussi au rôle maternel de l’Eglise elle-même vis-à-vis du monde, à l’exemple de la Vierge Marie. L’instauration de cette belle fête de Marie Mère de l’Eglise est donc une nouvelle avancée dans la compréhension de la nature de l’Eglise, mais aussi dans la compréhension du rôle de la femme dans l’Eglise. Notre piété mariale en sort renforcée pour nous permettre, comme l’a dit saint Grignion de Montfort, d’aller à Jésus par Marie
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(1) Il s’agit ici d’une « Mémoire obligatoire ». On appelle « Mémoire » le degré de célébration liturgique qui vient après la Solennité et la Fête. Non seulement la messe, mais l’office doit être célébré en l’honneur du saint. On parle alors de « Mémoire obligatoire », par opposition à « Mémoire facultative », indiquant une célébration d’un saint de qui on peut faire mémoire à l’office, et en l’honneur de qui on peut célébrer la messe.