La nature de la sanction disciplinaire à l’encontre de Stéphane Mercier n’a pas été rendue publique. “Cette procédure relève de la relation contractuelle entre un employeur et son employé“, explique l’UCL qui a, par ailleurs, publié ce communiqué hier soir :
L’UCL a ouvert, il y a quelques jours, une procédure disciplinaire concernant un chargé de cours invité en philosophie, M. Stéphane Mercier. Cette procédure fait suite aux propos qu’il a tenus dans le cadre de ses cours de bachelier à propos de l’avortement, appuyés sur un document dont il est l’auteur, et à propos de la théorie du genre.
L’UCL a par ailleurs décidé de suspendre les activités d’enseignement de M. Mercier, dans la mesure où il est apparu que la sérénité requise pour dispenser ses enseignements dans de bonnes conditions n’était plus assurée.
M. Mercier a été entendu. L’instruction du dossier est clôturée et a abouti à une proposition de sanction disciplinaire. L’intéressé en a été immédiatement informé. Des recours sont autorisés par la procédure et ses enseignements restent suspendus jusqu’à la décision finale.
Cette procédure, qui relève de la relation contractuelle entre un employeur et son employé, s’est déroulée, de la part de l’UCL, dans la plus stricte confidentialité afin de respecter les droits des personnes concernées.
La liberté académique est au fondement des missions de l’université. L’UCL s’est démarquée des positions prises par M. Mercier. Elle tient à rappeler son profond attachement au rôle de l’université comme animatrice de débats et d’échanges, y compris sur des questions controversées. Ce rôle, essentiel pour la formation de citoyens critiques et responsables, ne peut s’exercer pleinement qu’en garantissant l’expression sereine et respectueuse de différents points de vue et dans des cadres fondés sur la rigueur scientifique. C’est dans cet esprit que l’université a instruit les plaintes qui lui ont été adressées.