Le jeudi 16 mars, le Pape François a reçu en audience, au Palais apostolique, le Président libanais, Michel Aoun. Au cours de sa visite au Vatican, le Chef de l’Etat libanais a également rencontré le Secrétaire d’Etat de Sa Sainteté, S.Em. le Cardinal Pietro Parolin, et d’autres officiels du Saint-Siège. Il s’agissait du premier voyage du Président Aoun en Europe après son élection à la tête de l’Etat libanais le 31 octobre dernier.
Par ailleurs, mardi dernier, des évêques et membres éminents d’Eglises chrétiennes présentes au Liban aux côtés de l’Eglise maronite se sont rencontrés au siège de l’éparchie chaldéenne de Beyrouth, signant conjointement un appel au Président Aoun et aux forces politiques libanaises dans lequel ils demandaient la garantie d’une représentation adéquate au sein des institutions politiques et administratives de leurs propres communautés.
A ladite réunion, ont participé des représentants de l’Eglise chaldéenne – y compris S.Exc. Mgr Michel Kassarji – de l’Eglise catholique de rite latin – dont le Vicaire apostolique, S.Exc. Mgr Cesar Essayan OFM Conv. – et des Eglises assyrienne, syriaque catholique, copte catholique, syro-orthodoxe et copte orthodoxe.
En particulier, le document signé par les participants indique que les Eglises représentées n’appuieront aucune nouvelle loi électorale – question actuellement au centre du débat politique libanais – qui ne prévoirait pas au moins trois sièges parlementaires réservés aux représentants de communautés chrétiennes non maronite. Les signataires de l’appel ont également annoncé des initiatives et des mobilisations communes visant à obtenir que les membres de leurs communautés respectives ne fassent pas l’objet de discriminations dans la distribution des sièges et des charges au sein des institutions politiques et administratives libanaises.
Déjà en mai dernier, le Patriarche d’Antioche des Syriaques, S.B. Ignace Youssef III Younan, et le Patriarche syro-orthodoxe, Ignace Ephrem II, avaient signé un document commun contenant la requête de garantir aux membres de ces deux communautés chrétiennes une plus grande présence dans les bureaux et les charges publiques, en évitant des discriminations explicites ou occultes de quelque genre que ce soit.
Dès janvier, les deux Patriarches précités avaient soumis cette même requête à leurs interlocuteurs dans le cadre de consultations qu’ils avaient menées conjointement auprès des responsables des différentes forces politiques nationales, dans le cadre de la paralysie électorale et de la vacance de la Présidence de la République qui caractérisaient le moment.
Selon le système institutionnel libanais, la fonction de Président de la République est réservé à un chrétien maronite.
Lu sur Agence Fides