Les difficultés des écoles catholiques libanaises qui pourraient contraindre à une augmentation importante des frais de scolarité représentent une véritable « question essentielle » dans un pays au sein duquel deux tiers des élèves fréquentent des instituts d’instruction primaires et secondaires privés.
C’est ce qu’a fortement souligné l’Archevêque maronite de Beyrouth, S.Exc. Mgr Boulos Matar, qui a sollicité le 31 août le lancement d’un véritable « dialogue national » visant à affronter la situation d’urgence dans laquelle se trouvent d’innombrables écoles catholiques après l’approbation de la part du gouvernement de nouvelles dispositions en matière de grille salariale des salariés du secteur public.
Dans son appel, l’Archevêque a également repoussé des attaques et des accusations adressées par certains milieux politiques à l’encontre des écoles catholiques libanaises, rappelant la contribution décisive fournie par de telles institutions en ce qui concerne la construction de l’identité nationale.
Ce qui pose problème est la possible exclusion des enseignants du secteur privé des contributions publiques prévues pour garantir l’application des nouvelles normes en matière de grille salariale, qui devraient provoquer une augmentation des traitements des personnels du secteur public. Afin de garantir aux enseignants des écoles catholiques la même augmentation de salaire, les instituts d’instruction n’auraient comme solution que celle consistant à augmenter les frais de scolarité, du fait de la hausse des coûts de fonctionnement. Dès lors, de nombreuses écoles gratuites, gérées grâce aux contributions de l’Etat, pourraient se voir contraintes de fermer leurs portes. « Les écoles privées accueillent plus des deux tiers des élèves libanais. Si elles devaient ne plus travailler, l’Etat sera-t-il en mesure de fournir une instruction à ces jeunes ? » s’est demandé S.Exc. Mgr Matar.
Source Agence Fides