Décidément, que ce soit en Amérique du Sud ou en Afrique, l’Eglise joue presque quotidiennement son rôle de médiatrice pour la paix. C’est au tour de l’évêque de Yei de solliciter l’aide du gouvernement du Soudan du Sud pour lui faciliter une rencontre avec les rebelles.
« J’ai besoin de l’autorisation pour éviter d’inutiles soupçons aux différents barrages que je devrai passer » a déclaré Mgr Erkolano Lodu Tombe, évêque de Yei, au Soudan du Sud, au micro de Radio Easter, en expliquant qu’il a demandé au gouvernement l’autorisation de pouvoir se rendre dans les zones contrôlées par les rebelles afin de rechercher une médiation dans le cadre de la guerre civile.
« L’Eglise n’espionne pour le compte d’aucune des parties en cause et son intérêt dans le fait de chercher à rencontrer les rebelles consiste dans l’obtention de la fin des combats » a souligné l’évêque.
L’administration locale a déjà approuvé la demande de Mgr Lodu Tombe, mais le Ministre de l’Information de l’Etat de Yei, Stephen Lado Onesimo, a quant à lui déclaré que les autorités de l’Etat attendent actuellement la réponse et l’autorisation provenant du gouvernement national de Juba. A Yei, ville d’Equatoria, au Soudan du Sud, une vague d’homicides et de massacres attribués à des groupes armés mixtes civilo-militaires a frappé de présumés partisans de l’ancien Vice-président, Riek Machar. Les massacres ont été dénoncés à plusieurs reprises par Mgr Lodu Tombe