L’évêque de Quilmès dénonce un diocèse sinistré par la pauvreté et la drogue

L’évêque de Quilmès dénonce un diocèse sinistré par la pauvreté et la drogue

C’est en présence d’une participation massive de fidèles qu’a été célébrée, le 19 novembre, la Messe de l’espérance dans le grand parc des Malvinas, point de rencontre des trois districts composant le Diocèse de Quilmes, en Argentine.

Depuis 21 ans, cette Messe de l’espérance y est célébrée. Cette année, clôturait égalementle  Jubilé extraordinaire de la Miséricorde et le 40ème anniversaire de l’institution du Diocèse.


Dans son homélie, Mgr Carlos José Tissera, évêque de Quilmes, a eu recours à des paroles fortes pour décrire le chômage et la précarité du travail, la faim ainsi que le trafic de drogue qui affectent le Diocèse.


« Il ne s’agit pas d’une chose qui nous est racontée mais nous la voyons sous nos yeux : dans les cantines publiques, le nombre d’enfants et d’adolescents a augmenté. Actuellement, dans certains quartiers, les jeunes demandent même seulement une assiette de nourriture. La population n’a plus les moyens de s’acheter à manger » a déclaré l’évêque.

Mgr Tissera a également souligné : « Les statistiques indiquent que même la consommation de lait a diminué ». « Nous sommes sérieusement préoccupés par le fait que, dans certains quartiers, le nombre des enfants affectés par la tuberculose est en augmentation. Il existe également des cas de malnutrition ».


 « Nous sommes ici aujourd’hui parce que nous voulons prier pour avoir un travail – le travail est nécessaire – mais pas un travail mal payé. Nous ne parvenons pas à arriver à la fin du mois. Nous savons également que la crise est là pour tous, y compris pour les petites et moyennes entreprises, mais celles-ci constituent l’épine dorsale de notre région méridionale ».


Dans la conclusion, Mgr Tissera s’est également plaint de l’augmentation du nombre de personnes, en majorité pauvres, qui s’installent dans les centres urbains en provenance de la campagne, se construisant des logements précaires. « C’est un grave problème que de pouvoir disposer d’un logement et à cela vient s’ajouter celui de la santé, de l’instruction, de l’insécurité et de la drogue »

 

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