Mgr Gosselin, évêque d’Angoulême, a renouée avec une tradition disparue depuis… de nombreuses décennies, soit aux environs de 1969 et de la réforme liturgique, qui a vu disparaître un certain nombre de cérémonies. Lors du pèlerinage de Charmant, il a béni les champs, les animaux et le matériel agricole.
Du mot latin rogatio : « action de demander », « supplication », « prière », les Rogations remontent au Ve siècle : en un temps tragique, saint Mamert, évêque de Vienne, institua un jeûne et des processions chantées pendant les trois journées qui précèdent l’Ascension. Le péril passé, la coutume persista et se répandit dans d’autres diocèses ; on demandait principalement, en ces supplications solennelles, la bénédiction divine sur les travaux des champs, en vue des récoltes à venir.
La messe et la procession des Rogations n’est plus liée nécessairement aux lundi, mardi et mercredi qui précèdent l’Ascension. Il revient aux Conférences épiscopales de fixer éventuellement le jour ou les jours des Rogations ; elles laissent ordinairement aux communautés paroissiales et religieuses la liberté de choisir les jours convenables. Le chant des litanies constitue la part principale des prières chantées lors de la procession des Rogations.
Source: La Charente Libre via Riposte catholique