Le Pape aborde également les rapports entre la grâce et la liberté, car François de Sales a aussi incarné une spiritualité de la vie quotidienne: la grâce «nous fait comprendre que nous sommes radicalement précédés par l’amour de Dieu, et que son premier don consiste précisément à se recevoir de son amour. Chacun, cependant, a le devoir de coopérer à sa propre réalisation, en déployant avec confiance ses ailes au souffle de Dieu». Mais le Pape traite aussi de la dévotion et de l’extase dans la vie du saint en ramenant ces notions à leur sens authentique.
L’exemple de François de Sales illustre que l’on peut vivre dans le monde, tout en prenant les nécessaires distances:
Traverser la cité terrestre en préservant l’intériorité, allier le désir de perfection à chaque état de vie, en retrouvant un centre qui ne se sépare pas du monde mais apprend à l’habiter, à l’apprécier, en apprenant aussi à prendre ses distances. Telle était son intention, et cela continue d’être une leçon précieuse pour chaque homme et chaque femme de notre temps
Le Pape cite ainsi l’Introduction à la vie dévote: «mon intention est d’instruire ceux qui vivent en villes, en ménages, dans la cour, et qui par leur condition sont obligés de faire une vie commune ». D’où ce constat du Pape: «c’est pourquoi celui qui pense reléguer la dévotion à quelque domaine protégé et réservé se trompe lourdement.»
Pour rappel, saint François de Sales a été canonisé en 1665. Il est le saint patron des journalistes.