Les tradismatiques à l’assaut du pouvoir tel est le titre de l’analyse de Gaël Brustié pour…. l’observatoire des radicalités.
Dans une étude plutôt bien menée et assez sobre, Gaël Brustié tente d’eclairer ce qui, il est vrai, parait paradoxal : l’union du tradi et du chacha ayant enfanté le tradismatique.
Une génération ancrée dans la foi, très Benoît XVI, décomplexée et ouverte sur le monde. Des jeunes (et moins jeunes) engagés dans la société non par goût de la poltique mais par une exigence de foi.
Pour bien comprendre la tectonique des plaques idéologiques qui se déroule, il faut comprendre la crise. Elle défait des certitudes anciennes, réarticule des éléments présents dans la société. Entre quête de sens – au sens spirituel – et quête d’un débouché politique, ce qui semble être une impasse du pouvoir séculier ouvre la voie à des utopies théologico-politiques. À l’heure du 2.0, empruntant à cette forme très individualisée de foi qu’est le néo-pentecôtisme et à cette forme théologico-politique qu’est le traditionalisme catholique, le « tradismatisme » est merveilleusement adapté à la situation politique et sociale de la France d’aujourd’hui.