Les reliques de Saint Claude de la Colombière à Avignon (84) du 5 au 11 novembre 2018

Les reliques de Saint Claude de la Colombière à Avignon (84) du 5 au 11 novembre 2018

Venez prier et vous ressourcer auprès des reliques de celui qui partagea au monde les Grâces de la révélation du Cœur de Jésus reçues par Sainte Marguerite-Marie.

Programme

Mardi 6 novembre

Eglise Saint-Pierre, Avignon
8h-13h : Vénération des reliques

Mercredi 7 novembre

Lycée Saint-Joseph, Avignon

Jeudi 8 novembre

9h30-12h30 : Ensemble scolaire Jean-Paul II
Après-midi : Eglise du Sacré-Coeur, Avignon

Vendredi 9 novembre

Eglise Saint-Agricol, Avignon
Toute la journée : vénération des reliques et adoration
17h30 : Enseignement – La spiritualité du Sacré Coeur
18h30 : Messe avec les Gardes d’Honneur du Sacré Coeur
Verre de l’amitié, temps d’échange et de partage
20h15 : Conférence – Le discernement

Samedi 10 novembre

Paroisse de Montfavet

Dimanche 11 novembre

Eglise Saint-Agricol, Avignon
10h30 : Messe avec Saint Claude de la Colombière

Chapelle Saint-Louis, Avignon (lieu de son noviciat)
17h : Conférence sur Saint Claude de la Colombière
17h30 : Adoration
18h30 : Messe en l’honneur de Saint Claude de la Colombière

“Etre à Dieu sans réserve”

Saint Claude de la Colombière fut celui qui rassura Marguerite-Marie et sa supérieure sur l’authenticité de ce qu’elle vivait, et le premier apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur. Mais il y a plus que cela ; doué de qualités humaines et spirituelles exceptionnelles, ayant saisi et expérimenté la valeur éminente du message reçu par la religieuse visitandine et associé à sa divulgation, il en est aujourd’hui encore un témoin exceptionnel.

Il nous offre de découvrir, par sa vie et ses écrits, une expérience vécue, accessible et lumineuse, bouleversante et actuelle, de l’amour passionné de Dieu pour chacun de nous, qui, lorsqu’il est accueilli avec une confiance à sa (dé)mesure, saisit et oriente radicalement notre être vers sa fin bienheureuse : « Etre à Dieu sans réserve »

Claude La Colombière est né le 2 février 1641 à Saint Symphorien d’Ozon dans le Dauphiné, au sein d’une famille profondément chrétienne : sur les cinq enfants qui survécurent, trois des quatre garçons devinrent prêtres et l’unique fille religieuse visitandine. Après avoir fait ses études à Lyon chez les Jésuites, Claude entra à 17 ans au noviciat de la Compagnie de Jésus à Avignon, pour répondre à l’appel de Dieu et lui appartenir « sans réserve », selon la devise de sa famille. Au terme de ses deux années de noviciat, son père maître fait état des qualités exceptionnelles du jeune profès : « Claude La Colombière a de très grands dons, un rare bon sens, une prudence remarquable, une expérience déjà assez développée ; il a pris un bon départ pour les études. Son tempérament est plein de douceur. Ses forces physiques sont délicates. Il est fait pour assumer toute tâche (Ad omnia factus) ». Témoignage du soin que l’on prit de sa formation, il fut envoyé par le Père Général à Paris pour faire ses études de théologie, et fut ainsi témoin des débuts de la controverse anti-janséniste. C’est là qu’il est ordonné prêtre le 6 avril 1669.

Le « fidèle serviteur et parfait ami » de Jésus-Christ

« Il me dit qu’il m’enverrait son fidèle serviteur et parfait ami qui m’apprendrait à le connaître et à m’abandonner à lui sans plus de résistance ». Marguerite-Marie

Telle est la promesse que le Christ fit à Marguerite-Marie, religieuse au couvent de la Visitation de Paray-le-Monial, alors qu’elle était en proie aux critiques et au doute concernant les visions et apparitions dont le Christ la gratifiait. Quelques temps plus tard, elle rencontrait notre jeune jésuite qui, avec un jugement sûr, reconnut immédiatement l’origine divine de ces manifestations.
En parcourant la vie de Claude La Colombière, on ne peut qu’être saisi par l’œuvre de la Providence qui prépara le « fidèle serviteur et parfait ami » du Christ à la mission particulière qui lui était destinée. Outre ses qualités humaines et spirituelles exceptionnelles, des événements singuliers et étonnants jalonnent le chemin de l’accomplissement d’une vocation qui est en fait celle à laquelle chacun de nous est appelé : la perfection dans l’amour à l’exemple du Christ, la sainteté.

La sainteté, Claude l’a choisie comme but de sa vie, et il s’y est engagé « à quelque prix que ce soit », découvrant en même temps son incapacité radicale d’y parvenir par ses propres forces et la passion qui le guette : la « vaine gloire ». Pour avancer, il choisit avec bon sens le moyen que lui donne son état : il prononça un vœu particulier de fidélité sans réserve aux Règles et Constitutions de la Compagnie de Jésus.
Mais c’est à Paray-le-Monial que Claude découvre enfin le moyen d’atteindre ce à quoi il aspirait de tout son être : « être à Dieu sans réserve ». Faisant l’anamnèse de ce qu’il y a reçu, il écrit, au terme de la retraite qu’il effectua à Londres quelques semaines après avoir quitté la cité charolaise :

« Ce huitième jour, il me semble que j’ai trouvé un grand trésor, si j’en sais faire mon profit : c’est une ferme confiance en Dieu, fondée sur sa bonté infinie, sur l’expérience que j’ai qu’il ne nous manque point dans nos besoins… C’est pourquoi je suis résolu de ne donner point de bornes à ma confiance et de l’étendre à toutes choses. »

L’Offrande au Cœur Sacré de Jésus-Christ scellera cette découverte et l’orientera jusqu’à la fin de sa vie vers le don total en retour à l’amour premier de Dieu : « Il aime et il n’est point aimé… Pour réparation de tant d’outrages et de si cruelles ingratitudes…, je vous offre mon cœur…, je me donne tout entier à vous. »
Selon le propre témoignage de Marguerite-Marie : « Cette dévotion du Sacré-Cœur… l’a plus élevé en la gloire que tout ce qu’il avait pu faire au reste pendant tout le cours de sa vie. »
Les dernières années de sa vie seront marquées par les purifications passives, au moyen de la maladie, « une des plus grandes miséricordes que Dieu ait exercées envers moi », écrit Claude dans une de ses dernières lettres à Marguerite-Marie, qui aboutiront à l’offrande de sa volonté propre, à l’oubli de soi et au sacrifice final de sa vie.

L’apôtre du Cœur Sacré de Jésus

Si le Père Claude aida Marguerite-Marie par ses précieux conseils, la sainte fut aussi pour lui la messagère de Jésus et lui transmettra les ordres et les désirs du Cœur de Jésus jusqu’au dernier moment de sa vie, et il en tira un grand profit.
De fait, Claude La Colombière fut associé par Jésus lui-même, dés son premier séjour à Paray-le-Monial, à la mission de la religieuse visitandine :

« Une fois que le Père Claude disait notre messe de communauté, Le Seigneur les combla de grâces ; et, comme elle s’approcha pour le recevoir par la sainte communion, il lui montra son sacré Cœur, comme une ardente fournaise, et deux autres cœurs qui s’y allaient abîmer, lui disant : « C’est ainsi que mon pur amour unit ces trois cœurs pour toujours. » Après, il lui fit entendre que cette union était toute pour la gloire de son sacré Cœur, dont il voulait qu’elle lui découvrît les trésors, afin qu’il en fît connaître et en publiât le prix et utilité. Et pour cela, il voulait qu’ils fussent comme frère et sœur, également partagés des biens spirituels » (témoignage des contemporaines).

Mettant en pratique immédiatement les demandes de Jésus à Marguerite-Marie, Claude n’hésita pas, convaincu de l’authenticité et de la valeur de cette dévotion, à la recommander aux personnes qu’il accompagnait : « Je l’ai déjà inspirée à bien des gens », écrit-il en février 1677 dans son journal de retraite. En Angleterre, il sera déjà considéré comme « l’apôtre du Cœur de Jésus ». « Quand je fus en sa présence, je crus avoir affaire à l’apôtre saint Jean revenu sur terre pour rallumer cet amour au feu du Cœur de Jésus » raconte saint John Wall, franciscain anglais traqué qui trouva réconfort une nuit auprès de lui, avant d’être martyrisé.

Il forma des disciples parmi les novices jésuites dont il eut la charge à Lyon en sa dernière année.
Pour accomplir cette œuvre, le divin Maitre utilisera ses qualités spirituelles et littéraires : Claude contribuera davantage au développement du culte du Cœur sacré de Jésus après sa mort par ses écrits que de son vivant par son apostolat. Dieu sait ce qu’il fait.

L’actualité de saint Claude

Claude La Colombière n’a vécu que peu de temps à Paray-le-Monial, environ 23 mois. Mais c’est ici qu’il rendit à Dieu son âme de feu, à la demande expresse du Seigneur. Et il y est toujours…
Mort en 1682 à Paray-le-Monial en réputation de sainteté, Claude La Colombière ne fut béatifié qu’après la canonisation de Marguerite-Marie, le 16 juin 1929, par le Pape Pie XI. Et il fut enfin canonisé par le pape Jean-Paul II le 31 mai 1992.

Le 5 octobre 1986, le pape Jean-Paul II vint prier à la chapelle La Colombière : « Au cours de mon pèlerinage à Paray-le-Monial, je désire venir prier dans la chapelle où est vénéré le tombeau du bienheureux Claude La Colombière. Il fut « le serviteur fidèle » que, dans son amour providentiel, le Seigneur a donné comme directeur spirituel à sainte Marguerite-Marie Alacoque. C’est ainsi qu’il fut amené, le premier, à diffuser son message. En peu d’années de vie religieuse et de ministère intense, il se révéla un « fils exemplaire » de la Compagnie de Jésus à laquelle, au témoignage de sainte Marguerite-Marie elle-même, le Christ avait confié la charge de répandre le culte de son Cœur divin » (Jean-Paul II, Lettre au Préposé général de la Compagnie de Jésus).

Et le 31 mai 1992, le pape déclarait : « Puisse la canonisation de Claude La Colombière être pour toute l’Eglise un appel à vivre la consécration au Cœur du Christ, consécration qui est don de soi pour laisser la charité du Christ nous animer, nous pardonner et nous entraîner dans son ardent désir d’ouvrir à tous nos frères les voies de la vérité et de la vie ! » (Homélie lors de la messe de canonisation).

Pour répondre à cet appel, mettons-nous à l’école de saint Claude, à l‘invitation de sa sœur Marguerite-Marie qui témoigne ainsi : « Le talent du Père de la Colombière est d’amener les âmes à Dieu ».
Aujourd’hui, nous redécouvrons la richesse de la personnalité et de la grâce donnée par Dieu au « fidèle serviteur et parfait ami » de son Fils.
Venant à Paray-le-Monial, puissiez-vous expérimenter la douceur de son amitié et entrer avec lui dans les richesses infinies du Cœur Sacré de Jésus.
Faisons nôtre cette prière, résumé de son acte de confiance en Dieu :

Mon Dieu,
Je suis si persuadé que tu veilles
sur ceux qui espèrent en Toi
et qu’on ne peut manquer de rien
quand on attend de Toi toute chose
que j’ai résolu de vivre désormais
sans aucun souci
et de me décharger sur Toi
de toutes mes inquiétudes.
Saint Claude la Colombière

Père Antoine Bergeret, ancien chapelain des Sanctuaires de Paray-le-Monial
Source : Site des sanctuaires de Paray le Monial

Articles liés

Partages