« attirer l’attention internationale sur la menace à la stabilité mondiale représentée par le nombre croissant de réfugiés sur notre planète »
Tel est l’objectif du sommet organisé par l’académie pontificale des sciences les 9 et 10 décembre prochains, sur le thème, “les réfugiés sont nos frères”
Les maires des grandes villes d’Europe, dont Anne Hidalgo, se rendront au Vatican pour étudier les causes qui ont mis sur les routes près de 125 millions de réfugiés.
Zénith rapporte l’appel des maires
Durant le Sommet explique le communiqué, seront présentées six propositions pour « réduire les risques d’une spirale de réactions catastrophiques à court terme, et (…) consolider les bénéfices des réformes à long terme ».
L’appel demande d’ « arrêter la vague de réfugiés à l’origine, en mettant immédiatement fin à la guerre en Syrie ».
Il préconise de « ne pas sanctionner la Grande Bretagne pour sa sortie de l’Union européenne » mais de « penser à une forme d’union plus créative et féconde, voire à une ‘saine désunion’ ». Cela implique « d’accorder une plus grande indépendance et liberté aux pays de l’UE en général et, plus particulièrement (…) de patrouiller sur les frontières nationales et de l’Union européenne afin d’accueillir les migrants économiques ‘comme ils arrivent’ ». La priorité doit être de « sauver des vies ».
Il faut aussi « créer des couloirs humanitaires sûrs », « respecter le principe de non refoulement des réfugiés » et « dans tous les cas, examiner la possibilité de leur accès au marché du travail dans le pays d’accueil ».
L’appel invite également à « offrir l’amnistie (…) aux victimes de l’esclavage moderne et du trafic d’êtres humains ». En effet, explique la note, beaucoup de personne sans papier sont exploitées par des organisations criminelles. « Tous les pays doivent rechercher et poursuivre les groupes de trafiquants ».
Le cinquième point concerne les chômeurs et les personnes affaiblies par la crise financière : il s’agit de mettre en œuvre des programmes de dépense sociale pour la santé, l’instruction, la formation, la spécialisation et le soutien aux familles, en fermant les paradis fiscaux. L’appel plaide aussi pour la réduction de la dette de la Grèce.
Enfin, il recommande de « concentrer les ressources (…) dans la promotion du développement économique des pays à bas revenus, plutôt que dans la guerre ». En d’autres termes, « passer d’une stratégie fondée sur la défense et la guerre, à une stratégie plus focalisée sur le développement durable et global ».
« Il est urgent que les maires, peut-on lire en conclusion, en tant qu’autorités les plus proches des citoyens, mettent à disposition leurs compétences pour accueillir et régulariser tous les migrants et les réfugiés. Il est nécessaire que leur autorité soit au service du développement durable et global, de la justice et de la paix ».