Il n’aura échappé à personne que la France se revendique laïque et tout le monde aura remarqué que les évêques sont priés de se mêler de leurs affaires et pas des affaires des autres, entendons des intérêts de la république laïque.
Oui mais, la cohérence du laïcardat a ses limites : son intérêt propre. Les catholiques en ont marre d’être les éternels rabroués de la bien-pensance. Ils ont joué leur dernière carte avec l’instable François Fillon qui s’apprêtait à les cocufier. Mais là trop c’est trop et les digues craquent de toutes part.
Les médias et les censeurs de la pensée unique n’ont donc plus qu’un recours : leur auto contradiction et sommer les évêques de parler. Oui mais de parler comme eux, certainement pas de libérer leur parole. Pour faire bonne mesure, on leur rappelle Vichy, 2002 pour les inviter à se racheter une bonne conduite.
Système désespéré qui ne sait plus à quel saint se vouer. Pourtant s’ils avaient lu la déclaration des évêques dès le lendemain des élections, ils se rendraient compte que le positionnement de l’épiscopat, s’il n’appelle pas aussi franchement qu’en 2002 à faire barrage au Front National, reste tout de même très incliné vers le dauphin de François Hollande, le pourfendeur des principes chrétiens les plus élémentaires.
Pour le catholique entre la peste et le choléra il sera bien difficile de choisir. Pourtant, à la lumière des principes non négociables et du mieux possible, il n’y a pas beaucoup d’alternatives possibles, si on omet l’abstention.
Il suffit pour cela de relire la déclaration du Vatican sur les politiques et le respect de la vie, les appels de certains évêques français sur tout ce qui touche à la vie et les appels du pape François lui-même à défendre la Vie.