En Arménie, pays fortement marqué par le lien avec ses traditions culturelles et spirituelles, on enregistre le troisième taux mondial d’avortements eugénésiques motivés par le choix du sexe de l’enfant à naître, les données démontrant une augmentation drastique du phénomène après la dissolution de l’Union soviétique, dont faisait également partie la république caucasienne.
Selon des données fournies par le Fonds pour la population des Nations unies, en 2012, l’Arménie a enregistré 114 naissances de garçonnets pour 100 naissances de fillettes, sachant que le rapport naturel est de quelques 102 pour 100. « En dix ou vingt ans – commente alarmé Garik Hairapetian, représentant de l’Arménie au sein du Fonds pour la population des Nations unies – nous nous trouverons face à un déficit de femmes combiné à une baisse drastique des taux de fertilité qui porteront à une grave crise démographique. D’ici 2060, 100.000 potentielles mères arméniennes ne seront pas nées. Nous deviendrons une société d’hommes célibataires ».
En Arménie, la pratique de l’avortement est gratuite dans les hôpitaux publics. L’été dernier, le Parlement arménien a adopté une loi destinée à modifier partiellement la tendance au recours aux avortements eugénésiques. Le texte prévoit en effet théoriquement que seront rejetées les demandes d’avortement justifiées par des motivations liées au sexe de l’enfant à naître.
Source Agence Fides