Deux articles du Parisien publiés aujourd’hui peuvent nous en faire douter.
Le premier concerne le collège Sainte-Marie à Meaux, où le directeur Bertrand Thomas s’apprête à partir à la retraite. Une partie des enseignants s’est mise en grève durant une heure. Plus des trois quarts d’entre eux — 75 sur 94 — ont signé une lettre ouverte adressée au directeur diocésain du département. Ils s’opposent à la nomination de Virginie Maury, qui a commis le crime d’être… proche de l’Opus Dei, d’être actuellement responsable du lycée Gerson à Paris où l’association pro-vie Alliance Vita était intervenue. Virginie Maury a été la directrice du collège des Vignes à Courbevoie (Hauts-de-Seine), un établissement lié à l’Opus Dei. Virginie Maury n’était qu’une candidate parmi d’autres. Devant l’hostilité, elle a jeté l’éponge.
L’autre concerne le lycée parisien Saint-Jean de Passy, où des parents et des enseignants dénoncent un virage «tradi» de la part de la direction. Les initiatives du chef d’établissement, François-Xavier Clément, ne plaisent pas à certains professeurs, venus dans cet enseignement catholique pour d’autres raison que la religion. Pour le moment, l’APEL soutient ce directeur, qui ne faiblit pas face à l’hostilité : port de l’uniforme obligatoire depuis la rentrée 2017, pour les filles et les garçons de la 6e à la Seconde, érection dans la cour d’honneur d’une imposante statue de la Vierge, flanquée de deux drapeaux, français et européen, départ de cadres et de professeurs (6 des 14 professeurs de prépa), deux procédures de licenciement.
Il n’est pas simple pour des directeurs catholiques de l’enseignement diocésain de vouloir recatholicier leur école, devenues des boîtes à fric et à bac. Il faut alors subir l’hostilité de certains enseignants et de certains parents, venus dans ces établissements bien souvent pour des raisons confort social.