Un nouvel attentat antichrétien vient de frapper des Coptes égyptiens se rendant dans un monastère, certains en pèlerinage d’autres pour y reprendre leur travail de fondeurs de cloches pour les églises. Le nombre des victimes n’est toujours pas connu avec précision: 29 selon le gouvernement, 35 selon le patriarcat copte orthodoxe. Ce dont on est sûr, c’est que dix enfants ont été massacrés par les barbares islamistes. L’ONG Coptic Solidarity, dont le siège est à Washington, a publié un communiqué quatre jours après les faits, délai nécessaire pour rassembler des informations inédites qui mettent à mal la thèse gouvernementale de « terroristes étrangers »…
Coptic Solidarity condamne le meurtre barbare de chrétiens coptes, alors qu’ils se rendaient au monastère de Saint-Samuel-le-Confesseur, près de Minya dans le désert occidental égyptien, le 26 mai 2017. Cet épisode sanglant est le dernier en date d’une série d’épouvantables attaques perpétrées ces tout derniers mois. Dix hommes armés ont attaqué un convoi de trois véhicules en route vers le monastère. Vingt-neuf personnes, dont dix enfants, n’ont pas tardé à s’ajouter au nombre, qui augmente rapidement, des martyrs coptes de notre temps.
Selon des survivants, les victimes ont été tuées après qu’il leur fut demandé de réciter la profession de foi musulmane, la chahada, et au milieu des cris de Allahou Akbar.
Coptic Solidarity exprime sa plus profonde sympathie aux familles des victimes et s’engage à poursuivre ses efforts de sensibilisation destinés à obtenir la liberté religieuse et l’égalité pour les Coptes en Égypte.
Le Président al-Sisi a rapidement imputé la responsabilité de l’attaque à des « terroristes étrangers » et a fait procéder à des bombardements aériens sur des camps en territoire libyen, malgré le manque de preuves que ces groupes ou ces cibles étaient les vrais coupables.
Certaines preuves suggèrent que les assaillants étaient des natifs d’Égypte puisqu’ils parlaient un dialecte égyptien et connaissaient bien la route dans le désert, pratiquement inconnue, menant vers le monastère.
Alors que M. al-Sisi a demandé, à juste raison, une cohésion internationale dans les efforts pour combattre le terrorisme islamique, il choisit opportunément d’ignorer le fait que l’Égypte, sous sa direction, devient de plus en plus un “écosystème” favorisant la violence djihadiste.Il autorise les salafistes et d’autres islamistes à dominer la sphère publique, à répandre leurs discours de haine dans les médias étatiques et les programmes scolaires. Étiqueter les chrétiens d’“infidèles” et de “kouffars”, revient à donner la permission de les persécuter et de les tuer.
Les Coptes ont énormément souffert ces dernières années et le rythme des attaques islamistes s’accélère avec trois attaques majeures contre des églises, des attaques et l’exode forcé de familles coptes dans le Sinaï du Nord, outre des meurtres isolés au cours de la deuxième moitié de 2016.
De nouveau, le gouvernement égyptien s’est révélé incapable de protéger sa minorité copte. Coptic Solidarity maintient fermement que cette violence n’est pas perpétrée par des terroristes étrangers, comme le gouvernement égyptien voudrait le faire croire au monde, mais qu’ils sont de chez nous, créés par une culture de haine et d’impunité à l’intérieur de l’Égypte.
Coptic Solidarity appelle le gouvernement égyptien à mener, en toute transparence, une enquête sur ces attaques et à prendre des mesures pour empêcher de telles attaques. De plus, en raison de l’incapacité continuelle du gouvernement à protéger les Coptes, Coptic Solidarity demande avec force qu’une enquête indépendante soit menée par les Nations unies pour évaluer la situation dans laquelle se trouvent les Coptes et de recommander les mesures nécessaires afin d’atténuer leur situation dramatique et d’éviter que se répètent des situations tragiques comme celles que connaissent les chrétiens d’Irak et de Syrie.
Coptic Solidarity, 30 mai – © CH pour la traduction.
Source Christianophobie Hebdo.
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