L’édito – Comment réussir à coup sûr son cadeau de Noël ?

L’édito – Comment réussir à coup sûr son cadeau de Noël ?

Noël est devenu une fête marchande et c’est fort triste. Ce n’est pas qu’offrir des cadeaux soit triste et moins encore de profiter de la venue de Jésus pour faire la fête. Actuellement, deux tendances s’opposent de part et d’autre du mouvement de balancier de l’excès. Entre un Noël mercantile qui a oublié (à des degrés divers) le prétexte de la joie de cette nuit magique et un Noël arc-bouté sur lui-même, stigmatisant ces pauvres bêtes qui ne reconnaissent que Barbie et autres cotillons, il y a pourtant place pour une joie simple et sereine. Une joie qui n’a pas peur de vivre parce qu’elle se puise à la vie même.

La joie des enfants recevant leur(s) cadeau(x) se puise tout autant à la source matérialiste qu’au bonheur du don. Car dans un cadeau il y  autant de l’objet que de la relation. Une relation de celui qui donne à celui qui reçoit et réciproquement, mais aussi une relation de celui qui a reçu témoignant aux autres sa joie d’avoir reçu, comme un enfant va montrer à toute la famille son nouveau jouet. Si, parfois, nous voulons proportionner notre cadeau à notre relation, nous pouvons faire des folies. Et inversement, avouons qu’il nous arrive de nous dire « ce sera bien suffisant pour lui ». Ce que nous disons par là c’est que cela convient à l’état de notre relation. Le cadeau dit plus que l’objet, même lorsqu’il est dans la surenchère matérialiste que la cause soit, l’orgueil, le paraître ou encore le caprice.

On peut aussi attendre Noël pour offrir ou s’offrir le cadeau utile. C’est tout autant une manière d’économiser une double dépense que de solenniser un don important. Il arrive enfin qu’on se fasse plus plaisir à soi en achetant un cadeau qu’à l’autre. Et c’est ainsi que se développe le jour même de Noël des sites de revente. N’est-ce pas là mépriser le don et oublier la part relationnelle du cadeau ? N’est-ce pas signer une forme d’égoïsme et d’égocentrisme qui fait de soi le centre du monde et non des moments de la chaîne de relations humaines ?

Alors qu’offrir à Noël, indépendamment de la valeur monétaire, laquelle est de toute façon relative aux bourses de chacun ? La réponse la plus spontanée pour ce jour unique semble être … du bonheur. Mais qu’est-ce que le bonheur ? Cela exclut donc le cadeau traditionnel emballé dans son ruban rouge ? Nullement. Mais grosse ou petite, la boite empaquetée (par les scouts ou non) n’est jamais que le vecteur de ce bonheur, un moyen parmi d’autres de le transmettre.

Mais alors de transmettre quoi ? Le bonheur est un don qui s’offre dans une boite, ficelée d’un ruban d’or et tenu d’un nœud rouge. La boite c’est la vérité, c’est-à-dire ce dont l’autre a effectivement besoin, l’adéquation entre le cadeau et ce qui fera grandir toujours plus dans sa dignité celui qui reçoit, jusqu’à la rencontre la plus intime avec Dieu.  Oui le cadeau, pour ne pas être empoisonné, doit contribuer au  bien réel de l’autre. Le ruban d’or c’est précisément la vérité anthropologique qui tient notre vérité propre. Car ce que nous sommes personnellement et qui nous fait différent des autres, nous ne le sommes qu’à partir de cette vérité universelle que les hommes partagent en commun. C’est cette combinaison unique de l’universel et du singulier qui fait que je suis qui je suis et qui se trouve être l’unique chemin vers le bonheur absolu qu’est la rencontre avec Dieu. Mais tout cela ne serait jamais que joie passagère, si intense soit elle, ou enchaînement de joies si bonnes soient elles, s’il manquait au cadeau le nœud rouge du sang de la fidélité. Ce qui installe la joie dans le bonheur et qui comble l’homme, c’est l’assurance que ce bonheur est durable. Si la vérité est la condition de la joie authentique, la fidélité tressée sur cette vérité est la condition sine qua non du bonheur.

Alors, cadeau impossible pour Noël ? Un bien matériel est toujours éphémère, certes, mais il peut contribuer à nous ouvrir l’éternité. Que ce soit un bon livre, un jeu pédagogique, un abonnement à une bonne revue, ils ne donneront pas le bonheur, mais par leur contribution à la vérité ils en seront un des chemins. Au-delà du présent, son adéquation à la vérité de la relation entre celui qui donne et celui reçoit, participe elle aussi à la joie. Et si cette vérité est assurée de la fidélité, elle ouvre au bonheur. Un bonheur, bien entendu sans commune mesure avec celui que procure la relation à Dieu qui, Lui, est vérité et fidélité.

Alors, pour participer à ce petit moment de bonheur familial et amical, InfoCatho vous propose une petite liste de « cadeaux ». Outre les livres et DVD et autres bières que vous retrouverez ici, vous pouvez aussi abonner gratuitement vos proches à la Lettre d’infoCatho (ici). Et pour nous aider à porter ce cadeau tout au long de l’année, vous pouvez nous faire un don (ici), pour que nous puissions poser notre petite pierre à l’édifice de la vérité, par la formation et l’information.

Belle et sainte montée vers Noël

 

Cyril Brun, Rédacteur en chef

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