L’édito – Un mois romain très chahuté

L’édito – Un mois romain très chahuté

La grande actualité du mois de janvier, fut sans aucun doute le voyage apostolique au Chili et au Pérou. Un voyage qui aura peut-être terni l’image médiatique du pape qui s’est maladroitement exprimé sur les affaires de pédophilie. Cependant, si le pape regrette ses propos il ne changera pas sa ligne. L’autre moment controversé du voyage fut le Mariage dans l’avion pour lequel le pape a ressenti le besoin de se justifier. Un contraste qui fait d’autant plus grincer certaines dents que quelques jours après, à l’occasion des vœux au tribunal de la Rote, le Saint-Père a appelé à former les époux au discernement des consciences. Un autre moment qui est mal passé est le discours contre le cléricalisme.  « Les laïcs ne sont pas vos employés », a rappelé le Saint-Père aux clercs. Sur cette terre chilienne, le souverain pontife a enfin exhorter à aimer sa patrie comme on aime sa mère.

Se rendant au Pérou, le pape est allé à la rencontre des indigènes d’Amazonie, avant la messe devant 1,3 million de fidèles.

Parmi les grandes déclarations sur le monde, le saint-Père n’a pas caché sa crainte d’une guerre nucléaire. Mais ce mois-ci fut surtout fort en déclaration sur la vie, la famille et l’éducation. Le Pape François dénonce les « formes subtiles d’atteintes à la vie », décrivant comme urgent qu’on entreprenne de réelles politiques de soutien aux familles. Rappelant que les parents ne sont pas propriétaires de la vie des enfants, le Pape a également appelé les écoles et les familles à renouer leur « alliance éducative »

Dans un contexte toujours tendu,  les dernières nominations à la Curie ont eu lieu sur une impression de réforme de la Curie avortée en silence et sur la constatation que le pape ne déplace plus les foules à Rome. Le climat délétère quitte le cercle confiné des remparts du Vatican et les accusations fusent. Ainsi, pour Mgr Victor Manuel Fernandez, les cardinaux Muller et Sarah font comme si le pape n’était pas pape. De son côté,  le cardinal Wim Eijk demande que le pape François mette fin aux « doutes » concernant Amoris laetitia. Un soutien aux dubia qui arrive alors que l’institut pour la famille qui a remplacé l’institut Jean-Paul II, vient d’avancer de nouvelles propositions qui pourraient bien sonner le glas d’Humanae vitae, si l’on y prend garde.

Enfin, un petit clin d’œil dans cette grisaille romaine, la  Garde suisse recrute !

 

Cyril Brun, rédacteur en chef

 

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