En Occident, la famille est attaquée nous le savons. Elle est laminée par des politiques massivement anti-famille et par une idéologie contraire à la vérité propre de l’homme. Le Gender, qui a conduit à la loi Taubira en vue d’une nouvelle civilisation et dont nous voyons les masques tomber avec la GPA, la PMA, l’euthanasie des mineurs etc, est, pour nous, la préoccupation numéro 1. C’est ainsi du reste qu’elle a totalement occulté l’ampleur et la variété des discussions lors des deux synodes sur la famille.
Inscrits dans une vision résolument progressiste, les médias ont cherché à influencer ce synode, en vue d’accélérer le changement civilisationnel. Hypertrophiant certains aspects abordés dans les séances de travail, pour donner l’impression qu’enfin l’Eglise allait s’ouvrir à la modernité, médias et, ne nous voilons pas la face, toute une partie des chrétiens, ont étouffé les préoccupations des autres continents, qui eux, se trouvent confrontés à d’autres réalités, à d’autres civilisations, bien vivantes ou qui n’en finissent pas de mourir.
Ainsi, face à a question des divorcés-remariés, l’Afrique a-t-elle tenté de faire entendre sa voix en exposant les atteintes portées contre la famille sur le sol africain. Polygamie, anthropophagie, rites initiatiques, rites vaudou et mariages forcés sont autant de résistance à l’épanouissement du modèle familial chrétien.
Ici comme ailleurs, nous avons tendance à défendre la famille comme citadelle assiégée, oubliant qu’elle est une globalité et que si elle est menacée à tribord, elle est ipso facto fragilisée à bâbord. L’Eglise universelle est appelée à promouvoir autant qu’à défendre la famille comme lieu d’épanouissement naturel de la personne humaine. En rester à la défense du pré carré n’est-ce pas contraindre la famille à peu à peu succomber sous les coups répétés de l’ennemi ? Ce qui se passe en Occident arrivera en Orient et en Afrique, tout comme ce contre quoi les Africains se démènent aujourd’hui est proche de nous atteindre.