L’édito – L’élitisme n’est pas une maladie

L’édito – L’élitisme n’est pas une maladie

 

Mort annoncé du latin, laxisme sur l’orthographe, recrutement des professeurs avec une moyenne de 4/20, refus des redoublements, disparition des références classiques et chrétiennes, vagin de la reine, les attaques contre la culture et l’intelligence fondent comme le cyclone sur la pauvre Jamaïque…

Jules Ferry que le président Hollande avait symboliquement honoré le jour de son arrivée à l’Elysée doit bien se retourner dans sa tombe. Comment se peut-il qu’un parti de gauche trahisse autant le peuple qu’il assure pourtant défendre ? Une seule réponse nous semble possible. La culture est l’ennemi numéro un de l’idéologie de gauche. La droite a cru laisser un os à ronger à ses adversaires en lui abandonnant la culture au profit de l’économie. Elle oubliait que cet os n’était autre que son propre squelette, aujourd’hui attaqué jusqu’à la moelle.

Depuis des décennies, les tenants du progrès ont creusé la tombe de l’excellence en menant une chasse systématique et violente à l’élitisme. Faisant, par un discours officiel lacérant, de ce nom un gros mot dangereusement capitaliste, ils ont peu à peu instauré le règne des médiocres. Car les bons d’aujourd’hui ne sont plus que les moyens d’hier. Refusant l’aristocratie, ce gouvernement des meilleurs, qu’ils ne parvenaient pas à rejoindre, ils ont imposé par la terreur la médiocratie comme forme unique de pensée.

Au lieu de tirer ce peuple qu’il méprise vers le haut, ils l’ont maintenu des années durant dans la fange de laquelle ils ne parvenaient pas eux-mêmes à sortir. Trop conscients qu’au royaume des aveugles les borgnes sont rois, ils ont savamment réduit à la cécité la population en l’abêtissant. Car la culture rend libre et une élite cultivée n’a pas peur d’un peuple cultivé. A l’inverse un médiocrate, bien conscient de son insuffisance a peur de l’intelligence et de la lumière.

Il est urgent de faire front à la médiocratie qui ne se maintient que par le totalitarisme de l’abêtissement des foules. Il est urgent que l’élite n’ait plus peur de l’excellence. Il est urgent qu’elle cesse de culpabiliser et de se cacher. C’est son devoir moral le plus grave et auquel elle doit concentrer toutes ses forces, toute son énergie et toute sa fortune.

Contre le totalitarisme des médiocres, élites autoproclamées, il faut une révolution de la véritable intelligence, un sursaut de l’excellence, un réveil de l’élite de ce pays au service de tout le peuple.

Ne pas le faire n’est rien moins que de la non-assistance à personne en danger.

 

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