Le pape François vient de publier le traditionnel message pour la journée mondiale de la paix. Avec beaucoup de précautions, le pape semble vouloir apaiser les violentes réactions de ces dernières interventions. Il rappelle que, si l’accueil est un devoir, il faut le faire avec prudence et discernement. Tout en prenant acte du fait que « les migrations globales caractériseront notre avenir », le Saint-Père distingue les réfugiés (22 millions) des migrants (250 millions). Si la question des réfugiés ne semble pas poser en soi de problème aux pays d’accueil, il n’en va pas de même des 230 millions que le pape range parmi les hommes et les femmes poussés loin de chez eux par « l’attrait d’une vie meilleure ».
Le pape François, soucieux tout autant du respect de la dignité des personnes que de l’ouverture spirituelle des peuples qu’il appelle à ne pas se refermer sur soi, n’envisage cependant pas (dans ce texte) les moyens de permettre à ces 230 millions de migrants (souvent dans des conditions humanitaires indignes) de rester chez eux. Non pas qu’il faille les parquer, ou nous parquer, nous occidentaux, derrières des murailles confortables, mais plutôt rendre la planète dans son ensemble « attirante ». Nous avons publié un dossier spécial sur cette épineuse question des migrants et nous laissons le lecteur s’y reporter pour la teneur du débat et des enjeux, tant humains que spirituels. Néanmoins, la vocation de l’Homme est-elle d’être un éternel déraciné, parce que le courant de l’Histoire tout à coup semble lui imposer cette destinée ?
Sans contester nullement les raisons et nécessités de l’accueil, sans non plus évoquer davantage cette impasse sur les solutions locales au développement, il est un point que le Saint-Père n’évoque pas et qui conditionne pourtant l’accueil. Il est évident que le pape ne peut, sans courir le risque de déclarer une guerre de religion ouverte, stigmatiser l’islam. Même si la nécessité d’intégrer, de respecter les traditions du pays d’accueils sont clairement présentes dans la pensée du Saint-Père, il ne faut pas ignorer que l’islam est entrée dans une phase offensive de sa nature conquérante et que les musulmans qui débarquent parmi ces millions de migrants ne sont pas là en quête d’une vie meilleure mais bel et bien de prise de possession du monde occidental. Ce qui change notablement la dimension d’accueil. Nier cette vérité est un suicide collectif… qui aura le mérite de nous réveiller par le martyre inévitable qui nous attend. Si nous sommes tenus d’accueillir l’étranger, nous ne sommes pas tenus de laisser l’invasion se propager sous couvert de charité. Rappelons-nous combien Dieu ne ménage pas son propre peuple qui se laisse submerger par les Baals étrangers.
Cyril Brun, rédacteur en chef