Par
Le pape François vient d’annoncer un mois extraordinaire de la mission pour octobre 2019. C’est dans le cadre du centenaire de la lettre de son prédécesseur Benoît XV qui dans Maximum illud souhaitait relancer l’élan missionnaire après le désastre de la guerre de 1914-1918. Si le pape François a particulièrement demandé au cardinal Fernando Filoni, préfet de la congrégation pour l’évangélisation des peuples de s’appuyer sur les Œuvres pontificales missionnaires pour préparer cet événement, il n’a pas fallu 24 heures à nombre de communautés catholiques « en terre de mission » pour répondre présent à l’appel du Saint-Père.
L’Asie bourgeonne déjà, comme si le continent attendait depuis longtemps une telle invitation. Chaque jour depuis l’annonce pontificale nous ne cessons de publier des réactions enthousiastes qui révèlent des minorités catholiques empreintes d’une incroyable ferveur missionnaire.
A Orissa, au Pakistan, en Corée du Sud ou encore en Thaïlande, pays où la vie chrétienne est rendue de plus en plus difficile, les fidèles du Christ se sont levés comme un seul homme, comme si la persécution aiguillonnait la mission.
Il y a cent ans, et bien avant déjà, les missionnaires partaient par milliers évangéliser l’Asie ou l’Afrique. Notre vielle France, évangélisatrice des peuples, retrouvera-t-elle son élan missionnaire, ici et là-bas, à l’occasion de l’appel du pape ? Peut-être que la spontanéité de ces communautés chrétiennes, parfois très jeunes suscitera-t-elle le sursaut de jeunesse et de dynamisme qui n’est, assurément, qu’assoupi en France.
Cyril Brun, rédacteur en chef
