Les débats traversent le parti du président de la République. Tous les républicains en Marche ne sont pas d’accord sur les questions dites sociétales. Certains par convictions, d’autres par ignorance et plusieurs, dont peut-être bien Emmanuel Macron lui-même, par opportunisme.
« On est des progressistes réalistes », résume ainsi une source gouvernementale, intimement favorable à la GPA. « Peut-on lancer la GPA en France ? Non. La France n’est pas prête et on se gâcherait la possibilité d’avoir un débat serein », répond cette source. En toile de fond, il y a la crainte de reproduire l’épisode des manifestations contre le « mariage pour tous » en 2013, l’anti-modèle pour Emmanuel Macron.
Telle est la tactique mise en place, depuis des siècles maintenant, par les forces dites de progrès qui consiste à préparer l’opinion publique en l’habituant à une dérive, en l’apitoyant et en lui mentant sur les tenants et aboutissants du problème. Le manifeste des 343, non punies alors qu’elles étaient en infraction par rapport à la loi de l’époque, visait à pousser l’opinion vers l’avortement. Le maire de Bègles (non condamné) mariant des homosexuels avant la loi Taubira, le PACS, de l’aveu même de monsieur Romero, n’était qu’une manière de contraindre l’opinion publique.
La GPA n’est donc qu’une question de temps, comme l’euthanasie, comme l’eugénisme, comme la pédophilie. Nous ne renverserons le cours de l’histoire qu’en touchant, l’un après l’autre, les cœurs qu’il faut convaincre de la vérité comme seul chemin de liberté et donc de bonheur. Le combat est à la base, dans le face à face avec nos contemporains, à commencer par les catholiques eux-mêmes, souvent bien mal formés et très désinformés. La culture, les écoles, les associations, les mouvements de jeunes, les communes rurales, tels sont les arènes à notre portée. Elles ont en outre le mérite de respecter profondément ce que nous sommes, nous qui prônons la vérité de la personne et la relation humaine authentique.
Cyril Brun, rédacteur en chef