En quinze jours, deux archevêques ont présidé une messe d’apparence œcuménique. Le premier, dans le sud de la France, a invité un pasteur à se joindre à la concélébration. Le second a invité le chœur anglican d’une cathédrale jumelée à chanter la messe qu’il présidait. Communion ou sacrilège ? Nous pâtissons aujourd’hui d’une incompréhension du geste liturgique, réduit à l’état de symbolique horizontal, il a peu à peu perdu le sens de la symbolique verticale. Nous avons tendance à multiplier les gestes d’ouverture fraternelle pour manifester une communion imparfaite. En faisant cela, nous voulons mettre en valeur ce qui nous rassemble et nous unit plus que ce qui nous divise et nous sépare. Louable intention, reposant sur les semina verbi, ces semences du Verbes présentes en toute erreur. Mais, en refusant de voir la vérité de ce qui blesse la communion, nous préférons parler de communion imparfaite, glissant peu à peu vers une communion à géométrie variable, elle-même glissant à un minimum suffisant pour parler de communion, là où, la vérité est, en réalité, absence de communion. Nous avons tellement peur de la différence que nous en venons à avoir peur de la vérité et entrons dans un relativisme symbolique dangereux pour la vérité et par là pour le salut. Saint Cyprien de Carthage, en prise avec les schismatiques, invitait à regarder la cohérence du symbole et du réel. La liturgie est symbolique si elle est cohérente avec ce qu’elle signifie. Or, si, comme le dit le pape d’Afrique, les fidèles sont unis dans le pain eucharistique, comme les grains de blé dans le pain quotidien, c’est parce qu’ils sont en communion avec le Christ, Fils et tête de l’Eglise qu’est l’évêque, ce sacrement d’unité visible. Il ne peut y avoir de communion entre fidèles si ceux-ci ne sont pas unis au Christ tête. Et comme le dit le même saint Cyprien, il ne peut y avoir deux autels de Dieu. Où les fidèles sont sacramentellement unis au Christ par l’Eglise et sont en Lui, par Lui et avec Lui à l’autel, où, même physiquement présents au cours d’une messe, ils ne sont pas présents à cet unique autel. Multiplier les passerelles, dialoguer sereinement, prier ensemble sont de bonnes choses évidemment. Mais célébrer l’eucharistie sans la communion est peut-être une volonté visible de rapprochement, mais ce n’est pas une réalité spirituelle. L’illusion de communion en surface n’est pas cohérente avec la vérité de rupture des Eglises. Ainsi, au moment le plus pur de notre relation intime avec Dieu, de notre communion dans et par l’Eucharistie, nous introduisons un élément impur s’il en est, le mensonge. L’acte liturgique de la messe pour être communion doit effectivement être communion et non symbolique de rapprochement. De multiples autres lieux et actes sont possibles et même souhaitables, mais la vérité, même refusée, reste la vérité. Si proches sommes-nous, nous ne sommes pas en communion. Outre le sacrilège de déchirer le lien entre acte liturgie et cohérence de la vérité, nous introduisons un relativisme dangereux, par lequel la vérité elle-même semble diffractée dans des communions aux contours flous et finalement sur mesure.
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