Mariage homosexuel, théorie du genre, obligation de congé de paternité forcé, lutte contre les stéréotypes, promotion de la ligne azur et de ses pratiques sexuelles masochistes à l’école, promotion de l’IVG, politique égalitariste qui nie la différence homme femme, voilà le catalogue à la Prévert du gouvernement. Ceci est doublement inquiétant. D’une part sous couvert d’égalité mal comprise et de laïcité idéologique, la majorité actuelle − au moins une part substantielle d’entre elle − entre de plain-pied dans la sphère privée avec l’admirable tour de passe-passe de nous faire croire que c’est pour la protéger ; d’autre part cela traduit une incapacité profonde et structurelle à regarder la réalité en face.
Toutes les avancées qui nous sont proposées se font au nom de la liberté et de l’égalité. Mais sous couvert de ces deux totems revisités par la IIIème république de Monsieur Peillon, se met en place une police de la pensée coercitive qui non seulement réduit drastiquement les libertés, mais confond égalité et standardisation. Il n’est désormais plus question de penser ou de se vouloir différent du modèle unique dont le moule sort peu à peu des usines socialistes. Or le produit issu de cette chaîne de montage est exclusivement sexuel. Toute la mécanique est pensée autour du sexe et de son usage. Ne nous y trompons pas. II ne s’agit pas de faire une société asexuée, mais de créer un androgyne hyper sexualisé et interchangeable. Il suffit pour s’en convaincre de regarder toutes les lois importantes du moment que la majorité actuelle s’empresse avec frénésie de faire passer. La bioéthique qui déshumanise et qui devrait à terme permettre le choix du sexe tout en faisant de l’être humain un matériau de base comme n’importe quel autre composant ; le « mariage pour tous » qui nie la distinction homme femme et sa réalité fondatrice pour l’humanité désormais remplacée par la composition scientifique artificielle ; les lois pour l’égalité hommes femmes qui ne cherchent pas à comprendre l’altérité, mais à émasculer la société ; la quasi obligation, sinon légale du moins pratique, du congé de paternité en complément de celui de la mère qui au lieu de chercher à promouvoir la place de la femme et de la libérer, contraint l’homme aux mêmes enchaînements. Au lieu de penser la réinsertion professionnelle de la mère après un congé de maternité, on préfère soumettre le père aux mêmes contraintes. Sous couvert de lutter contre la phallocratie, se met en place une véritable utérocratie qui n’est certainement pas meilleure. Déconstruire la réalité biologique au profit d’une création illusoire unisexe, qui ferait des êtres humains de simples sexes à usages multiples, sans identité et donc jetables car impersonnels au sens le plus strict du terme.
Pourquoi une telle obsession sexuelle ? Symptomatique, celle-ci est toujours l’expression d’un repli sur soi, d’un mal-être ou d’un amour disproportionné de soi qui utilise l’autre. La sexualité débridée est en outre toujours une compensation affective issue d’un mal-être personnel et identitaire. L’obsession sexuelle traduit tout autant le désir de consolation, de repli que de puissance, de satisfaction mais aussi de revanche sur l’autre.
Pardon de cette attaque ad hominem, mais nous sommes gouvernés par une équipe composée de personnes blessées qui ont des revanches à prendre avec leur histoire personnelle et pour qui l’émasculation et la sexualisation de la société est le moyen de libérer l’homme et la femme de leurs tensions intérieures, nées de la profonde crise identitaire que nous traversons depuis 60 ans. C’est comme si ne sachant soigner la lèpre on décidait de la faire contracter par tout le monde. La planète entière ayant la lèpre, celle-ci deviendrait normale et l’Homme ne serait homme qu’avec la lèpre qui ferait désormais partie de sa dignité propre. Les lois sont faites par des hommes qui, s’ils n’ont pas conscience de leurs limites et de leurs blessures et s’ils n’ont pas une vision saine du réel, confondent leur problème avec la réalité du monde qui les entoure. Voilà pourquoi, il est important de défendre l’Homme dans sa vérité, de pointer du doigt ce qui le blesse et de dénoncer ces blessures, comme les blessés, sans pour autant les condamner, bien entendu. Tant que les responsables politiques, mais aussi associatifs et institutionnels, confondront leur blessures − qui peuvent du reste être partagées par des millions de personnes − avec la réalité ontologique et qu’ils n’accepteront pas d’être blessés alors nous serons dans une lutte qui pour eux relèvera de la survie maladive. Il suffit de regarder la violence impulsive avec laquelle ce gouvernement se défend à la lumière des lignes qui précèdent et pour voir qui nous gouverne.
Cyril Brun, rédacteur en chef