L’édito – Les catholiques doivent au monde la Vérité

L’édito – Les catholiques doivent au monde la Vérité

La question des migrants devient de plus en plus tendue et menace la paix intérieure en France. Entre pressions à nos frontières et crispations à l’intérieur du pays, la tension est montée ce week-end de plusieurs crans. Le cran de la pression migratoire elle-même, le cran de la faillite apparente du l’Etat, le cran de milices qui entendent se protéger, le cran de l’idéologie immigrationiste, le cran de l’illégalité et de l’impunité, le cran du deux poids deux mesures dans le traitement politique et médiatique, le cran de la partition catholique. Sur fond de mouvements sociaux, de crise de l’Etat, de crise financière de l’Etat et de pression fiscale, de déception électorale, la question migratoire pourrait bien être l’étincelle qui mettra le feu aux poudres. Mais quelles poudres ? La France est devenue une poudrière généralisée prête à exploser en tous sens. Tous les sujets sont des matières inflammables et les catholiques, dans tout ça, ne savent pas toujours où se situe la limite du bien et du mal, du mieux possible et de la corruption passive. Même les fidèles les mieux formés, les plus impliqués, se trouvent confrontés à un imbroglio en équilibre instable. Aborder la question des migrants pose celle de la faiblesse de l’Etat. Aborder l’autorité de l’Etat suppose d’avoir une vision correcte du Bien Commun. Penser le Bien Commun place l’acteur politique que nous sommes tous face à la question de la patrie, de l’identité, des besoins de chacun, de la hiérarchie entre bien privé et bien public. Derrière tout cela se trouvent les notions aujourd’hui floues de liberté, d’autorité et de sécurité. Quand le monde ne repose plus sur une vision claire de ces notions qui sont les piliers de la dignité comme du vivre ensemble, il s’enfonce dans les sables mouvants du relativisme et du communautarisme qui prélude toujours aux peurs et luttes intestines pour la préservation du pré carré.

Tant que nous n’aurons pas réussi à redonner du contenu à toute ces notions qui, loin d’être des concepts de philosophes, sont le quotidien le plus existentiel des populations, nous ne ferons que marcher sur la braise couvée d’un volcan aux abords de marécages de sables mouvants. L’à-peu-près d’aujourd’hui qui se protège du bouclier de la tolérance est le facteur principal d’instabilité et d’insécurité. Il est un dérivé de la politique de l’autruche laquelle refuse de voir le réel comme vérité et rend progressivement aveugle toute une génération qui ainsi se rend esclave d’un réel livré à lui-même, mais qui revient toujours comme le boomerang de la vérité. Réel, vérité, liberté… trois fondamentaux que les catholiques ont en partage et qu’ils peuvent/doivent offrir au monde. Le taire n’est ni plus ni moins que non-assistance à humanité en danger.

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