Une cinquantaine d’organismes de charité catholiques sont actuellement réunis au Vatican pour parler de la crise syrienne et irakienne. Durant cette rencontre organisée par le Dicastère au service du développement humain intégral les 13 et 14 septembre 2018, les participants se pencheront notamment sur les possibilités de retour des réfugiés sur leurs terres.
Mgr Segundo Tejado Muñoz, sous-secrétaire – numéro 3 – du dicastère, précise à Vatican News que les organisateurs n’ont pas « d’idée préconçue » du résultat de cette initiative : « cela naîtra surtout du dialogue avec l’Eglise locale, puis nous tracerons aussi un bilan, nous identifierons les priorités pour l’avenir et nous chercherons à promouvoir une synergie fraternelle et opérationnelle ».
Parmi les sujets abordés : le retour des déplacés et des réfugiés sur leurs terres. « C’est vraiment la nouveauté de cette année et la question nous tient très à cœur, affirme Mgr Tejado. Les années précédentes, nous nous sommes beaucoup focalisés sur l’aide humanitaire avec les agences (…) parce qu’à ce moment-là l’urgence était de manger, d’assurer un logement aux personnes. Tout était focalisé sur ça ». En revanche cette année « nous parlerons du fait que la guerre est en train de finir – espérons-le, parce qu’on ne sait jamais – et du retour de ceux qui se trouvent en Jordanie, au Liban, en Turquie ».
Le sous-secrétaire souhaite « des réflexions intéressantes » pour que les agences puissent soutenir les projets de retour et « comprendre où en sont les choses au niveau politique, international, diplomatique ». « Tant de personnes veulent revenir mais ont besoin d’aide », assure-t-il. Il s’agira donc de se tourner vers « l’avenir », « vers une plus grande stabilité, vers la fourniture de moyens de subsistance pour donner une meilleure stabilité aux familles, de nouvelles opportunités de travail et de formation pour les jeunes ».
Une audience avec le pape François est prévue le 14 septembre, précise Mgr Tejado qui souligne la préoccupation constante du pape pour ce conflit : « Nous, en tant que Curie, comme Dicastère pour le développement humain intégral, nous sommes très attentifs à tous ces signaux, à toute cette préoccupation du pape, du Saint-Siège, pour le Moyen-Orient, une région qui ne se comprend pas sans chrétiens. Nous sommes préoccupés par la présence chrétienne en ces zones.. le pape y est particulièrement sensible… Nous en parlons avec lui et avec lui nous avons continué ce processus toutes ces années, parce qu’il y a toujours de sa part une sensibilité très, très forte ».
Les participants se pencheront aussi sur un Rapport de Caritas Internationalis faisant état de l’action des institutions ecclésiales dans la crise humanitaire : depuis 2014, le réseau de l’Eglise a dédié plus d’un milliard de dollars dans les sept pays concernés par le conflit, au bénéfice de plus de 4 millions de personnes. Plus de 5.800 professionnels sont engagés sur le terrain avec plus de 8300 volontaires, notamment au service de l’éducation, de la santé, du soutien psycho-social.
Source: Zenit.org