De nombreux responsables politiques ont adhéré très jeunes aux scouts catholiques, protestants ou laïques. Pour certains, c’est même leur « matrice ».
C’est une école politique bien particulière. Une école qui ne nécessite aucune formation préalable et qui ne délivre pas de diplôme. Pourtant, de nombreux responsables politiques en sont issus, comme, par exemple, les deux anciens premiers ministres socialistes Michel Rocard et Lionel Jospin. Une « ENA buissonnière », en somme. Cette école, c’est le scoutisme.
Loin des clichés entourant ce mouvement de jeunesse, plusieurs cadres politiques expliquent au Monde à quel point ce passage a été essentiel dans leur parcours. Pour beaucoup, c’est même leur « matrice », ce par quoi ils se définissent. Anciens scouts catholiques, protestants ou laïques, ils militent ou ont milité au plus haut niveau à La France insoumise (LFI), au Parti socialiste (PS), chez les Verts, à l’Union pour un mouvement populaire (UMP, ancêtre des Républicains) ou encore au Rassemblement national (RN).
« J’y suis rentré à 7 ans et demi et j’ai l’impression que je n’en suis jamais parti », rigole Gabriel Amard. A 51 ans, l’ancien maire de Viry-Chatillon, dans l’Essonne, parle encore avec passion de cet engagement qui ne l’a jamais lâché, bien après son départ « officiel » du mouvement quand il avait 20 ans.